mardi 2 décembre 2008

Co-incidences et Coïncidences...

J'ai bien dormi cette nuit. Peut-être pas assez, mais bien au moins. Des rêves agréables, et pas pleins de dilemnes, de problèmes à résoudre, mais au contraire, plein de douceur, de compréhension, de tendresse. Un petit sourire aux Anges en ouvrant les yeux.
Levé un peu à la bourre, comme beaucoup de jours. De toute façon, aucune envie d'aller au boulot.
Le traditionnel rituel du matin. Allumage de la radio, évaluation de ma tronche dans le miroir qui penche un peu sur la gauche, tout va bien, je n'ai que des cernes décentes, ma tresse part toujours de côté et mes poils de bouc sont toujours aussi indisciplinés. Doux, mais indisciplinés. Un peu comme moi quoi. Bon, allez, passage sous la douche.
Et là, au moment où je mets le pied sur le fond froid de la fonte émaillée de la baignoire, les premières notes en arpège au piano d'une chanson que je connais bien commencent à s'égrener. Par pitié, non, pas ça, il est des odeurs, des musiques, des sensations auxquelles je ne peux pas résister. La voix de Grégoire se colle dessus. Je n'ai pas voulu l'écouter depuis presque 5 jours, préférant alterner Shakaponk et Metallica (au fait, oui, en le ré-écoutant plusieurs fois, je me suis pris à apprécier certaines chansons, dont la 5, notamment... Elle déchire en fait...). Je me suis refusé à l'écouter pour me nettoyer le cerveau. Et là, elle me tombe dessus. Comme un signal, un rappel, qui dit "Cette bataille, tu ne peux pas la gagner de toute façon".
Un afflux d'images m'inonde la tête en un instant. Je tends la main vers la radio.
Bon sang, j'adore cette voix, ce texte. Un frisson me parcourt des pieds au sommet du crâne. Mes doigts trouvent le bouton on/off. Ils ont un instant d'hésitation. Et poussent le volume.
Tant qu'à me battre contre moi-même, autant que ce soit avec toute la tendresse possible.

Quelques minutes plus tard, entouré de ma serviette dans la cuisine, je me fais la remarque que ça caille quand même.
Effectivement, le thermomètre affiche 17.5° à l'intérieur. M'apprendra à laisser les grilles d'aération ouvertes toute la nuit...
Dans le frigo, j'ai le choix entre 2 briques. Jus d'ananas ou un autre. Je sors le jus d'ananas.
Au moment où je m'en verse un grand verre, je vois que ce n'est pas la bonne couleur.
Nectar d'abricot.
Evidemment. Je ne vois même pas pourquoi je me poserais la question du comment du pourquoi.

Je vide mon verre et fonce m'habiller. Une chemise au hasard. De toute façon, pas de rdv aujourd'hui.
Quelle n'est pas ma surprise de retrouver en enfilant celle-ci (chemise que j'ai repassée ce we quand même !!), un de ces petits bouts de plastique qui servent à touiller les boissons en gobelets. Je la regarde un instant puis la remet dans ma poche. Marrant ça. Pourquoi les poches des chemises sont-elles toujours situées sur le coeur ??

Au moins, le ton de la journée est donné.
D'autant plus que le ciel semble vouloir se montrer clément, et quelques rayons de soleil traversent déjà les moutons gris. Il y a même quelques coins de ciel bleu. Du même bleu que les yeux de Kate. Un bleu d'océan où il fait bon se baigner. Oh oui, il va faire beau, c'est sûr. Un peu de soleil dans cette glaciation.
Vivement que le chaud revienne...

Je descend dans le métro.
Je machouille une touillette.
J'ai des coulures d'ice cream plein les joues.

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