vendredi 31 octobre 2008

Publications... 1/2/3/4

Ceci est uniquement pour mémoire.
Juste... en fait parce que je ne veux pas perdre la mémoire de ce moment, quelquechose que j'ai écris il y a longtemps, mais que je veux rendre pérenne., parce que ce fut un moment terrible et digne ...
Et si quelqu'un en est touché... tant mieux. "Elle" le méritait.



1- La Mort dans le Sang...

On perd un être cher...Et tout est dépeuplé. Tellement vrai...

J'ai une amie de 30 ans, une magnifique femme. Grande, blonde,
pleine d'esprit, un sens de l'humour fabuleux, des formes sublimes, un
sourire à vous faire fondre sur place, et des lèvres qui feraient
passer la douceur des pétales d'une rose pour du vulgaire papier
abrasif. Aaaaah... la douceur de ses lèvres...

J'ai la chance d'être parmi les rares qui ont passé du temps au
creux de ses bras, de ses pensées, à faire l'amour avec elle, à
partager sa vie.

Elle a été emportée ce matin par une leucémie aiguë foudroyante.

Elle n'avait même pas atteint la fleur de l'âge. Elle avait de ces
beautés qui semblent éternelles, un caractère et une force naturelle
qui vous font penser que cette personne, elle est invulnérable, que
même le temps ne peut rien contre elle.

Le temps ne pouvait effectivement rien contre elle, alors il l'a
tuée de l'intérieur, par ce fluide de vie qui coulait dans ses veines.

A 30 ans.

En 2 semaines.

Je l'enterre jeudi.

Repose en paix Sophie.


2/ Attendre un enterrement.

C'est terrible. La peine de perdre quelqu'un qu'on aime n'est pas suffisante. Il faut encore l'enterrer.
Cette attente est insupportable. Je regarde l'heure toutes les 10 minutes... Et pourtant, l'enterrement n'est que demain matin.

Hier soir une envie irrépressible de me prendre une bouteille
d'alcool, de me mettre une mine et de tout oublier. Mais pour quoi ? Se
réveiller ce matin avec une gueule de bois faramineuse et la douleur
toujours là ?

Du coup, je ne me suis rien servi du tout.

C'est fou comme la tristesse fait perdre le goût à tout. Ni envie
de manger, ni de regarder la télé, ni de faire quoi que ce soit.

Ce que j'écris même me semble d'une banalité fade et insipide.

Et pourtant je l'écris.

L'écriture est peut-être salvatrice. Au même titre que d'autres peignent, hurlent ou dévorent des quantités énormes.

On arriverait presque à vouloir que le monde s'arrête de tourner...
tout en sachant qu'il faut quand même continuer d'avancer et qu'on n'a
pas le choix de toute façon.


3/ L'espoir contre la Mort.

Pas envie de rester sur cette note atrocement malheureuse. Je suis quelqu'un qui espère.


J'ai la force de passer mettre des petits mots sur les guestbooks
et les blogs que je rencontre au cours de mes pérégrinations sur [divers sites], cela montre bien que la nature humaine, ou la mienne en tout cas, est désespérément optimiste...

Je n'ai pas moins mal, mais je peux canaliser la douleur...

Vivement demain. Ou plutôt non, vivement que j'accepte sa mort et
que je fasse mon deuil. Demain ne m'apportera aucun soulagement. Je le
sais bien.

Je vais vous livrer une des réflexions que j'ai eue depuis que
j'ai appris sa mort. J'ai hésité avant de l'écrire, mais finalement, je
me suis dit que d'autres peuvent trouver quelque réconfort dans cette
pensée. Je ne suis pas seul à ressentir cette peine.

Tout est parti de "Pourquoi suis-je aussi triste ?"... Parce que
j'ai aimé cette femme, parce que nous avons partagé nos vies, nos
joies, nos peines, nos rires, nos corps aussi, et que je ne peux
revenir dessus. Je ne la reverrai jamais.

Mais il y a quelque chose qui ne disparaitra pas. C'est le fait
que je l'ai aimée, que j'ai partagé tant de choses avec elle, et que
c'était bien.

Certaines cultures organisent une vraie grande fête lors de leurs
cérémonies funèbres. Nous, nous pleurons nos morts, et nous déprimons,
en s'enfonçant dans une spirale de douleur et de tristesse.

La manière de porter le deuil est-elle donc uniquement liée à
notre culture ? Oui. Elle a hérité de son passé religieux. Encore une
chose que je lui reproche.

Ma chère amie, que ton souvenir me berce plutôt qu'il ne me hante, et que ton visage souriant m'apaise plutôt qu'il m'aigrisse.

Repose en paix, Sophie.


4/ Adieux non conformes.

Enterrer quelqu'un. C'est une démarche qui a quelquechose de définitif.
On le refuse de tout son corps, de tout son esprit, mais on le fait
quand même, mécaniquement.

Chacun de mes muscles me hurlait de fuir, de ne pas regarder, de ne pas accepter.

Et pourtant on reste. Aussi dignes que possible. Les yeux rouges et
humides. Un poignard de glace qui se tourne et se retourne dans le coeur.

A écouter le blabla d'un curé dont on n'a que faire, qui déblatère ses conneries sur un autre monde, un monde meilleur, qui nous attend.
Meilleur en quoi ? Qui nous attend ? Mais je me fous royalement du futur ! Je vis dans le présent, pas dans le futur. Je veux pas attendre un monde meilleur, je veux faire tout pour qu'il soit déjà meilleur maintenant ! Pas dans 10 ans...

Elle était merveilleusement belle dans son cercueil.

Ils lui avaient mis cette magnifique robe noire fendue sur le coté. Ca m'a retourné ...

Cette robe, elle l'avait acheté exprès pour notre premier soir rien qu'à nous. Je me rappelle qu'on avait plaisanté plusieurs fois sur la manière dont on devait s'habiller pour cette occasion.
Elle s'était achetée alors cette robe. Elle lui allait comme un gant, relevait ses formes et laissait entrevoir la finesse et le grain de ses jambes. Un décolleté décent moulait à merveille sa belle poitrine.

Elle était juste un peu plus livide, on aurait pu croire qu'elle dormait, et qu'une mauvaise lumière l'éclairait.
Son visage était paisible.

J'ai eu une envie folle de la prendre dans mes bras et de lui donner un dernier baiser.

Alors j'ai fait un truc qui m'a valu des dizaine de regards foudroyants. Je suis monté sur la marche à côté du cercueil. J'ai allongé mon bras, et j'ai caressé sa joue et ses lèvres. Elles avaient toujours cette douceur sublime.

J'en avais rien à foutre du regard des gens. Rien. Tout ce qui comptait pour moi c'était ces secondes, ces dixièmes de secondes pendant lesquels ma main et mes doigts ont pu effleurer une dernière fois quelqu'un qui avait compté pour moi.

Sa mère, elle, m'a sourit. Elle a compris mon geste.

Le cercueil s'est refermé, le curé a fini de nous sortir ses inepties, et il a fallu partir pour le cimetière.
Et là, le défilé avec chacun qui balance une pelletée de terre dans le trou, en faisant un bruit de cailloux sur du bois. C'est horrible.

Hors de question que je fasse ça. Alors quand ça a été mon tour, j'ai laissé tomber sur le cercueil une photo de nous deux que j'avais encore. Une photo qu'on avait prise chez elle, allongés sur son canapé, dans les bras l'un de l'autre. Une photo de notre attachement l'un à
l'autre.

Où que tu sois, merveilleuse amie, je te donne ce souvenir inaltérable pour que tu te souviennes aussi de moi.

J'ai pas attendu la fin. Pour moi, je n'avais plus rien à faire avec tout ceux qui étaient là. J'ai fait un signe de tête à sa mère et je suis parti.

Repose en paix ma Sophie.


Je suis rentré, et je me suis servi un whisky, de ceux que je réserve pour les grandes occasions, un Knockando 1982.

J'ai pleuré sans bruit pendant une heure. Ca m'a fait du bien.

Et je suis reparti au taff.

Je sais c'est indécent, je me choque moi-même, mais là depuis que
je suis rentré du cimetière, j'ai une ENOOOOOOOOORME envie de sexe.
Plein de pensées bouillantes qui me vrillent la tête. Pas envie de
grand amour cette après-midi. Juste de sexe. Mordant et brûlant. de
gémissements, de hurlements et d'orgasmes partagés. Mmmmh...

Et de tendresse. De beaucoup de tendresse en forme de pommade pour cicatriser plus vite ...

Je crois que je vais aller me cryogéniser 10 ou 20 ans histoire de me calmer...

Dernier jour...

Voilà.
C'était mon dernier jour à la SMABTP.
Plusieurs grands moments, parce que j'ai vécu pas mal de choses là-bas, et vraiment, depuis presque 8 ans, c'est la première fois que je me sens bien dans une boîte.
J'ai eu des bas, et des hauts, j'ai appris beaucoup de choses, j'ai enseigné parfois aussi.
Chose curieuse, j'ai laissé mon Tux là-bas. Pourquoi ? aucune idée. Je pense qu'il sera mieux là où il est que là où je pourrais l'avoir.
J'ai appris à connaître des gens, que je quitte pour certains la larme à l'oeil. Et quand je dis la larme, en fait, c'est les yeux pleins de larmes.
Je n'ai pas honte de le dire.
J'ai vécu beaucoup de choses, je vis beaucoup de choses parce que je ne pense pas que la SMA était une fin en soi, tant sur le plan professionnel que personnel.
C'est sûr, ce soir, je suis triste. Profondément triste, parce que je laisse derrière moi 2 ans que j'ai aimé, malgré toutes les difficultés et toutes les conneries que j'ai fait...
Et putain, Bob sait qu'elles sont nombreuses, Hervé et Loïc, mes deux collègues, je les plains, en ont bavé pour répondre à toutes mes questions à la con !
Je tourne une page. Et avec de l'espoir, elle n'est pas définitive.
J'espère de tout coeur revenir...
Je reviendrai, qu'il disait, l'autre...




jeudi 23 octobre 2008

Je fais des puzzles...

Les gens sont comme des puzzles.
On peut rester à regarder l'image de la surface, de la boîte, toucher du bout des doigts le carton extérieur.
Et rester à jamais étranger à eux. Parfois même, cela vaut mieux. L'image n'est pas celle qui nous convient. Ou la boîte est moche, abîmée, sans intérêt, il manque des pièces ou tout simplement le puzzle n'est que de 2-3 pièces sans intérêt.

Ou alors, si la curiosité l'emporte ou que le regard, le feeling passe, ouvrir la boîte, regarder les morceaux, assembler les pièces, petit à petit, sentir sous les doigts les jointures entre les pièces, jusqu'à reconstituer une image complète, que nos yeux peuvent regarder avec tendresse, dont nos mains peuvent caresser la texture irrégulière mais douce.
C'est un "travail" long, passionnant.

Je fais des puzzles. En souriant de plaisir.




mercredi 22 octobre 2008

Insomnies magiques

Encore une nuit d'insomnies.
Rentré la tête bien farcie, et pas forcément de choses désagréables. Je n'ai eu que des louanges pour mes entretiens, je vais être facilement en mesure de choisir ce que j'ai envie, et ma commerciale a été à la limite de m'embrasser tant elle était contente du fait que j'aie assuré pour l'entretien chez le client. Nan, c'est une image. Quand elle est contente elle a juste un grand sourire et elle parle avec un fort accent italien très mignon !
Donc rien à voir avec mes insomnies.
Il y a d'autres choses qui me trottent dans la tête.
Des visages, des odeurs, des yeux, des étoiles, des envies, des couleurs.
Et qui touchent à mon coeur.

Tiens d'ailleurs, parlant odeurs, aujourd'hui, au sortir d'un client, j'ai croisé une jeune femme blonde. Après qu'elle soit passée, j'ai non seulement reconnu son parfum, à savoir Angel de T. Mugler, mais également une odeur de peau. La même que celle de Déborah, la jolie blondinette qui m'avait dragué en terminale, et qui portait en plus Angel également (et vraiment bien !).
Il est de notoriété commune que les parfums ne sentent pas de la même manière sur toutes les peaux. Là pourtant, c'était le cas. La ressemblance m'a semblé saisissante.

Quand on a un nez développé, on peut arriver à capter des odeurs extrêmement fines. Comme l'odeur d'une peau. Voire plus.
C'est marrant, je dis plus parce que...
Bah ! Y'a pas de raison à ne pas vous raconter ça ici, c'est assez drôle ma foi.
J'ai arrêté de fumer en... je sais plus trop quand, mais c'était en août, il y a bien 3 ou 4 ans.
Quand on arrête cette saloperie qu'est la clope, la première chose, hormis la prise de poids immédiate, est la récupération de certaines capacités: mémoire, réflexes, vue. Notamment.
Pour ma part, depuis tout petit, j'ai toujours eu un nez assez peu ordinaire, si bien que si je n'avais aimé les épices, la moutarde, et tout ce qui est un tant soi peu fort dans la nourriture, j'aurais postulé pour faire Nez dans la parfumerie. Je sais différencier les fragrances de manière naturelle, et reconnaître les gens les yeux bandés rien qu'à leur odeur de peau.
Oui, c'est marrant, ça m'est arrivé de le faire. Jusque là, rien de bien extraordinaire.
Ce qui m'a bluffé moi-même, c'est que je récupère de plus en plus mes capacités d'odorat, à tel point que l'autre fois, dans le métro, plusieurs femmes sont montées dans la rame juste devant moi. Et j'ai senti les odeurs très intimes non seulement des peaux de ces femmes, mais aussi (j'étais assis sur un strapontin) celle de leurs sexes. J'ai su les différencier. Les associer. Attention, des odeurs très propres, les femmes étaient, d'ailleurs, parfaitement bien habillées, les cheveux propres, impeccables à tout point de vue. Rien à voir avec un quelconque problème d'hygiène. Mais je sentais leurs odeurs.
Ma première réaction a été de secouer la tête en me disant que je délirais, même si elles étaient relativement proches.
Mais en y repensant, en fait... Je sens l'odeur de mes collègues lorsqu'ils rentrent dans le bureau, je sens les odeurs de transpiration dans les couloirs de mon boulot, et j'arrive même à savoir de qui il s'agit pour peu que je connaisse la personne et que la "piste soit fraîche", je sens les parfums des femmes sur les trottoirs souvent plusieurs dizaines de mètres encore après leur passage, et certaines fragrances disparaissent très vite pourtant. Je sens les odeurs d'ozone lorsque l'orage arrive, et je sens même l'odeur d'après-rasage du mari de certaines des patientes qui sont passées sur ma table de massage plusieurs heures après que celui-ci les ai embrassé avant de partir au boulot.
Alors finalement pourquoi pas ?
Du coup, je me suis replongé dans mon livre, très content que mon odorat s'affine à nouveau, une nouvelle étape de franchie. Je retrouve avec plaisir le top de ce que mon odorat était capable de faire. Et j'aime ça.
C'est probablement l'un des 2 sens dominant chez moi.
L'odorat (que j'associe beaucoup avec le goût évidemment, même si c'est un sens à part entière) et le toucher.
Evidemment le toucher, avec les massages, il est essentiel.

Le toucher, quel sens surprenant. On n'a plus du tout conscience de ce que le toucher signifie. Oh si, bien sûr, les kinés, ou les ostépathes, ou tout masseur/masseuse un tant soi peu expérimenté(e) et impliqué(e), eux le savent.
Mais le reste du monde ne le connait plus.
On se serre la main, on se fait la bise.
Pour une main sensible et expérimentée, savez-vous que simplement par une poignée de main, on sent si l'autre est énervé, fatigué, nerveux, on sent le pouls rapide ou lent, si la main est moite ou sèche, si elle tremble, si elle est assurée ou peureuse, etc.
De la même manière, faites l'expérience vous-même.
Prenez 2 personnes à qui vous faites les bises. L'une que vous aimez bien, et l'autre qui vous est indifférente, ou au pire à qui vous faites la bise à contre-coeur.
Au moment où vous leur faites les bises, fermez les yeux et concentrez-vous sur ce que vous ressentez du contact, et de ce que votre corps vous transmet comme messages. Pas que physique. Mais vos sensations, ce qui peut remuer en vous.
Percevez à quel point ce simple point de contact d'une demi-seconde a comme impact à l'intérieur de vous.
Vous re-découvrirez des sensations, j'en suis sûr, je vous le garantis.
Et ce ne sont que des contacts simples, et extrêmement rapides, rendus encore plus insignifiants par la répétition journalière de ce rituel.
Maintenant imaginez multiplier pourtant ce minuscule contact par 100. Voire 1000. La surface de vos mains, par exemple.
Imaginez-le en plus de cela, non plus fugitif, mais permanent.
Fermez les yeux, et joignez vos mains l'une contre l'autre en les frottant doucement, comme pour caresser réciproquement vos paumes, tout en les gardant tendues.
Vous sentirez l'esquisse d'une infime partie de ce qu'on peut ressentir quand on masse une personne.
Et pourtant c'est déjà fabuleux, non ?
Depuis que j'ai pu assouvir cette passion de masser, on m'a dit très souvent que j'avais les "mains magiques". Surtout les femmes, qui ont plus de sensibilité que les hommes, et n'ont pas peur de dire ce qu'elles ressentent quand je les masse.
C'est drôle d'ailleurs, les hommes ne se font masser que quand ils ont mal. Ils se font masser le dos, remercient et repartent en baissant la tête, comme coupables de se sentir mieux. Les femmes, elles, viennent quand elles ont mal, pour des douleurs musculaires quelconques, mais aussi quand elles ne sont pas bien, énervées, déprimées, un peu perdues ou tristes, ne serait-ce que pour trouver quelques heures (je ne compte pas mon temps) de relaxation, de relâchement, d'abandon sans avoir à réfléchir, et repartir plus sereines.
J'aime à penser que je fais du bien aux corps, mais aussi aux esprits, sans quoi le corps aurait bien peu de poids... Quand je masse un dos, des jambes, des bras, des épaules, les pieds, les mains ou le visage, ce sont à chaque fois des émotions différentes, des réactions différentes. Comme je le dis toujours : goûter chaque instant comme si c'était le dernier.
Ces instants-là ont quelquechose en plus et se goûtent avec ce petit sourire qui vient naturellement sur les lèvres lorsque vos papilles se retrouvent tout émoustillées par un bonbon acidulé ou une tranche de mandarine un peu gispre...

Des mains magiques. Ou des sensations extraordinaires, magiques.
Parce que c'est le terme juste.
Magique.

Je te l'ai déjà dit.
Moi j'aime la magie.

lundi 20 octobre 2008

Les charnières, mais en chanson...

Je suis, il paraît, dans une période charnière.
Un moment dans la vie où beaucoup de choses changent, où on se remet en question, où on reprend des réflexions laissées sur le bord de la route.
Mon boulot change.
Mon appart change.
Ma vie change.
Mes amis changent.
Mes amies changent.
Mon coeur change.

Mon coeur change...
C'est peut-être même ça qui me fait dire que c'est une période charnière.
Quelqu'un ( qui se reconnaîtra peut-être ) m'a dit que quand on arrivait plus à envisager l'avenir, c'est qu'il était temps de passer à autre chose.
Je le traduirais par 'il est temps d'avancer', de faire un pas décisif. Un pas réfléchi.
J'ai tellement envie de connaître de nouvelles personnes qui soient intéressantes, intelligentes, que j'en oublie de poser mes pensées sur le parterre de mon cerveau pour les contempler sous un angle différent. Et faire un pas de côté. Un pas réfléchi.

J'ai fait un pas, d'ailleurs.
Je ne pense pas qu'il ait été perçu comme tel. Un pas discret, presque, qui passerait même pour anodin s'il n'y avait un détail, à l'image d'un collier brillant qui prend la lumière et apparaît finement et distinctement sur une photo moins nette.
Heureusement, probablement, ce serait bien trop violent. Et je ne suis pas violent, au contraire. J'aime que les choses se fassent dans la quiétude et la douceur.
Bizarre de dire tout ça. Surtout ici.

Je n'ai bien sûr pas atteint encore le point de non-retour, au-delà duquel on ne peut plus reculer parce qu'on s'est trop révélé, ou qu'on a trop ouvert les portes.
Il est des avantages à être un tant soi peu artiste, poète ou quelque chose d'approchant si tant est que je sois un peu de cela.
C'est qu'on connaît très exactement où est ce fameux point de non-retour.
Et on sait quand on y arrive, quand on marche dessus, et quand on vient de le laisser derrière ses semelles.
Je le regarde, loin devant moi. Mais avec précision. Je ne sais pas encore si je vais aller le voir de plus près.

Tout cela est un peu confus. En tout cas à la lecture, comme à l'écriture. Pourtant tout a un sens, une logique parfaite. Que je dois être le seul à comprendre.
Ou presque.
Ou presque...

Dans un autre domaine, mes mains ont retrouvé depuis quelques jours des sensations particulières. Celles qui les animent quasi-électriquement quand elles courent sur les dos, les cous, les reins, les épaules des gens que je soulage un peu.
Parallèlement, mes ressentis se sont faits plus fins, plus aiguisés. On dit que les pressentiments sont souvent réservés aux femmes, et à leur 6è sens. Pour ma part, les hommes ont ce même 6è sens, mais ils l'ont tellement occulté qu'ils en ont oublié jusqu'à l'existence. Ou si peu en ont encore conscience que cela leur paraît marginal et excentrique.
Mes pressentis sont bien là. Foutrement là.
Pas sombres, mais pas de toute réjouissance non plus. Des pressentiments qui me hurlent que ça va être difficile.
Que mes choix vont être cruciaux.
Et ma peau de léopard se hérisse dans ma nuque.

Je veux te voir, des étoiles dans les yeux,
Je veux nous voir, insoumis et heureux.

Je suis fondamentalement insoumis, heureux, optimiste, hors des cadres, des normes.
Et pour ce qui est de voir des étoiles...


Bon, allez, je finis là-dessus.
J'avais ces paroles dans la tête tout le we. Un début d'une délicieuse chanson.
Cherchez pas sur Google, elles sont de moi.
Elles me sont venues pendant que je regardais rêveusement des pages sur le net.

Je vais peut-être l'appeler Heaven Felt.
Ouais, c'est un bon titre.
Voici donc :

Heaven Felt.

Time has come to forget the pain
And for your heart to beat again

You know so well who you are
And what you feel, and your desire
To live again, freeing your head,
Washing your hands, the choice you made
Is the right one, sharp as a blade.

'Cause it's your soul, that's getting lost
And it's your heart that's crushing frost
Everytime you thought about
You knew there's no way out.
You knew there's no way out.

Time has come to forget the pain
And for your heart to beat again
Angel

Everyday, deep in your eyes
Shining, pulsing, these are stars
I know they are, and what they mean
And why your lips remain so clean.
And why your lips remain so clean.

Look around you, there is goodness
Love, opened arms and tenderness
You have suffered, you can forgive
Forgive them all, begin to live
Forgive yourself, reclaim to live.

Time has come to forget the pain
And for your heart to beat again
Time has come, my heart open
To fly and touch you in heaven

Angel

Angel...


mardi 14 octobre 2008

L'intrigue évolue.

Ca y est. Un personnage féminin a fait son apparition dans les pages du bouquin. Ca faisait un bail que je le voulais sans savoir comment l'amener, mais c'est Leeloo qui m'en a fait germé l'idée.
C'est vrai que ça manquait férocement de présence féminine, et je ne savais pas trop comment la faire entrer au milieu de tout ce bordel. En fait, c'était très simple. Il fallait juste qu'elle soit là au bon moment.
Celenn a donc tout naturellement pris sa place aux côtés de l'équipe de l'agence. Archiviste, historienne, et spécialiste en cultures ésotériques. Très intelligente, fine, subtile, ambigüe, elle apportera certainement une part de réponse qui éclaireront les choses, mais aussi qui les assombriront. Physiquement, elle est fortement inspirée d'Abby Ciutto de NCIS, peut-être légèrement plus européenne. Je ne sais pas encore en fait. Peut-être des yeux bleus très clairs, ou légèrement rosés, voire couleur flamme. Cheveux mi-courts, lisses peut-être. Une belle femme. Mais bien sombre, je crois que l'inspiration vampire me tends les bras, en tout cas, fortement gothique. Arts martiaux évidemment.
En tout cas, ça me permet d'ouvrir les horizons à des possibilités bien plus importantes au niveau de l'intrigue, notamment en termes d'explications des phénomènes auxquels les 2 autres compères vont être encore confrontés.
J'avais envie d'inclure runes, gemmes et autres artéfacts, mais je pense que je m'éloignerais du sujet. C'est pas un roman fantasy que j'écris.
Quand à l'autre bouquin qui pour le moment est en standby, il bénéficiera, lui, de ces sujets. Sachant que de toute façon le mystérieux miroir aux circonvolutions sombres en fait déjà partie, c'est sûr.
Et que j'ai trouvé des entitées angéliques et démoniaques fabuleuses ;)
Faudrait que je m'enferme plusieurs semaines, et que je me plonge dans tout ça.
Faudrait que je bosse ma gratte, j'ai pas mal de mélodies dans la tête en ce moment.
Faudrait ...
Putain de temps qui file...


vendredi 10 octobre 2008

Femmes Fontaine, Je Vous Aime !

Pourquoi un tel titre ? Qui suis-je pour aborder ce sujet délicat ? 
Un homme qui ose s'attaquer à écrire sur les femmes fontaines, c'est un peu audacieux, comme un aveugle qui s'aventurerait à commenter le détail de l'oeuvre de Rodin à un parterre de connaisseurs. Crainte du "Trop superficiel" ... Ou peut-être au contraire, une capacité à décrire différemment, bâtie sur une autre angle de vision que le jeu des apparences ? 
D'un point de vue strictement médical, on ne sait pas à quoi cela peut servir pour le corps. Il n'y a aucune utilité à ce phénomène, ni à sa violence, ni au liquide secrété. Il est semblable à de l'eau, incolore et inodore ou légèrement sucré. 
Et si, justement, cela se révélait être une expérience qui va au-delà de simples constatations, si cela prenait une dimension poétique, une métaphore née dans une dimension d'exploration des sens de chacun ? 
Je vais commencer donc par tordre le cou à ces rumeurs qui en nient l'existence. Oui, les femmes fontaines ne sont ni un mythe ni une légende. Si j'en ai croisé ? Plus que je ne l'imagine. Plus que vous ne l'imaginez aussi, que vous soyez homme ou femme. Je ne sais pas si je vais vous apprendre quelquechose, mais chaque femme a le potentiel d'être une femme fontaine. Chaque femme... 
Et par potentiel je n'entends pas un sens théorique. Je veut dire de manière concrète, toutes les femmes sont des femmes fontaines mais qui, par le jeu de la nature, de l'anatomie, de leur vie, de leur éducation aussi, n'ont pas (encore) découvert cette touchante particularité. 

Si j'ai déjà couché avec des femmes fontaines ? C'est comment ? Ca, ce n'est pas à moi de répondre à cette question, je ne peux pas me mettre à votre place et présager de vos fantasmes. Mais oui, pour ma part, cela a été fortuit, et j'ai découvert cela avec un ravissement teinté d'une certaine appréhension, puis de plus en plus de plaisir. Il n'y a aucune histoire de fantasme là-dedans. Ce n'est que plaisir et bonheur. 

Mais alors pourquoi un tel sujet ? Pourquoi aborder ceci sur un blog public ? 
Parce que... ma foi, est-il besoin de se justifier de nos motivations ou de nos restrictions d'écriture ? Non, mais je vais le faire quand même. 
C'est pour une amie, qui se reconnaîtra peut-être si elle passe ici un jour, et qui m'a confié ce lourd secret qu'elle porte difficilement. 
Je voudrais rassurer ces femmes qui se sentent gênées d'être fontaines. Ne le soyez pas. Au contraire, cultivez cela, lâchez-vous, explosez, vous avez une chance fabuleuse... 
Quelques draps mouillés, détrempés du fruit de votre plaisir, ne sont rien d'autre que du tissu mouillé. Alors que la force de ce que vous pouvez ressentir, ça, c'est important. 

Vous, les hommes, n'avez vous jamais rêvé de voir, ressentir, goûter plus pleinement à ce moment totalement mystérieux à chacun de vous, cet instant précédent l'explosion de l'orgasme qui incendie, ravage, tétanise le corps d'une femme ? 
C'est à cette seconde précise que son corps va s'arquer dans une extrême tension, libérant alors dans une myriade de gouttelettes, pareilles à des diamants, la jouissance de celle qui vous fait ce cadeau. Oui, car c'est un cadeau. Ce jaillissement bouillonnant et impétueux est pareil à un message qui hurlerait : "Regarde, mon homme. Je suis un monument, cette fontaine qui ne jaillit que pour toi.". 
C'est comme une fleur qui s'ouvre à chaque orgasme, révélant un coeur magnifique. Un peu à l'image des orchidées. 
Ce moment est exceptionnel, intense. Je le souhaite à toute personne. Je l'ai vécu. J'espère le revivre. 

Oui, je le clame. Femmes fontaine, je vous aime... 

lundi 6 octobre 2008

Retour de vacances ...

...difficile !
Revenu dimanche il y a une semaine aux alentours de 22h, un mot de la gardienne dans le courrier nous indiquant qu'elle avait coupé l'eau parce qu'il y avait eu une fuite pendant notre absence...
Plus les cartons encore dans les couloirs ou entassés.
Plus le boulot qui reprend.
Donc dégâts des eaux, appart en bordel, et lundi, on m'annonce, avec un grand sourire que ma mission se termine à la SMA.
Et les travaux de l'appart qui commencent la semaine prochaine...
L'impression de pas s'en sortir ...