mardi 11 décembre 2007

Long time ....

Ca fait bien longtemps que j'avais dit que je publierais certaines de mes compos écrites, et je ne l'avais toujours pas fait. Allez, je me lance. Voici la première. La toute première. Il y a .... très très longtemps... Ouais je sais ça fait très : a long time ago, in a galaxy far, far away...
Bah ... je l'avais promis, et une promesse, ben ... faut la tenir autant que faire se peut...
C'est le premier. Je veux dire : le tout premier. Vraiment la première écriture que j'aie posée.
Et attention, c'est de l'alexandrin ;o)
Les références ? Malpertuis de Jean Ray et une suite de texte faite il y a bien longtemps, suffisamment poignante pour avoir fait pleurer le prof qui la corrigea...
Ca s'intitule...


Crépuscule des Dieux

L'homme devant l'homme s'enfuyait en courant,
Demandant encore aux dieux la force de vivre,
Il buvait le soleil, l'absorbait goûlument,
Une abeille de métal l'a fauché sur la rive.

L'herbe autour de lui est devenue écarlate,
L'homme lutte encore, Persée face au Kraken.
Il pleure, à chaque battement son coeur éclate,
Et pareil à Sisyphe sous son rocher, il peine.

Mais il se lève, et reprend sa course titubante,
Maudissant les dieux et ces hommes qui le suivent
Et de son corps, sa respiration haletante,
Lui est arraché par une abeille de cuivre.

Il se meurt, implorant les dieux de leur clémence
Il est condamné, et l'Olympe disparaît,
Lentement ses yeux se ferment, le soir avance,
Homme qui pourtant son innocence clamait.



Il ne sonde ni ne recherche parmi les morts
L'énergie éteinte des dieux agonisants.
Les ténèbres avancent, la lumière se tord,
Derniers rayons de soleil dans un ciel de sang.

--- Hiver 1989

mercredi 5 décembre 2007

Exutoire pseudomusicalopoétique

J'avais quelques minutes et une irrépressible envie de balancer quelques lignes sur un papier. Notepad a fait l'affaire. Je ne savais pas trop ce que je commençais, alors c'est sorti comme ça sans trop réfléchir. Et ça n'a pas de titre, parce que j'en ai pas cherché un.
J'avais en tête une mélodie lourde, grave, sombre et très saturée :)

Elle portait un nom si pur, ma Sybilline
Presque femme, si fragile, toute cristalline
Tombée sur une pierre trop dure pour sa vie banale
Elle n'a pas eu le temps d'avoir mal

L'humanité disparue au fond de ses orbites vides
Ses douces lèvres sombres expiraient un souffle morbide
Le long de ses bras un filet de sang sublime
Exquis liseré rubis sur sa peau livide.

Le virus délicieux se répandait dans ses veines
Tout aussi insidieux que le chant des sireines
A l'instant hantée de tous les souvenirs des Anciens
Recouvre ses paupières d'un voile fin.

Dans sa poitrine, son coeur a commencé à ralentir,
Inexorablement, c'est sa vie en train de fuir
Par les deux trous sur le coté de son cou clair
Encore un instant, elle est devenue vampire.