mercredi 31 décembre 2008

Préparation du nouvel an...

Cette nuit à 00:00 très précises, apparaîtront mes voeux sur ce blog.
Ne vous attendez pas à quelquechose d'absolument fabuleux, ou un joyeux et génial message, vous seriez déçus. Ne vous attendez à rien, c'est encore le mieux.

Mais ça vaut ce que ça vaut. Et ce sont MES voeux pour 2009.
Cette année 2008 fut plus que riche en émotions. Négatives et positives.
Négatives au travers de tant de choses. De gens aussi. D'événements. De douleurs.
Positives surtout sur les 3 derniers mois. Surtout grâce à Toi, représentante de la Lune, ma Démonne et mon Vampire à moi, au goût d'éternité. C'est un cadeau qui vaut plus que tout.
C'est un remerciement tout spécial.
En forme de demi-coeur. Et de ce que je pourrais faire dessus.

mardi 30 décembre 2008

J'aime le risque...

"Le bonheur est un risque et le monde ne veut plus de risque. Il ne désire que la sécurité". --Bernanos.

Parlons alors de bonheur et de risques !!

Avez-vous déjà approché un tigre, un vrai, au point de pouvoir le toucher ? Moi oui. Très récemment. Les sensations que l'on a sont d'une rare puissance. Imaginez alors entrer en communion avec la bête. Plonger dans ses yeux. Ressentir ce qu'elle ressent. Puiser dans sa force. Devenir tigre ou tigresse pendant quelques minutes. Et le rester à jamais.

Vous n'en ressortirez pas indemne.
Je n'en suis pas sorti indemne.

J'ai pris quelques photos avec mon téléphone. Pour vous donner un ordre de grandeur, debout, il est plus grand que moi, pèse quasiment 400kg, ses pattes sont plus larges que mes poings, ses dents sont bien réelles, sa plus petite griffe est plus grande que mon index, et il est encore plus joueur que moi.
Et on est aussi roux l'un que l'autre...
Sa fourrure... pour vous laisser imaginer, vous prenez un chat, sa fourrure est douce et chaude. Maintenant multipliez cette sensation par 10 ou 20, voyez vos mains disparaitre dans l'épaisseur de cette fourrure...

Je vous présente mon compagnon de jeu : Sasquatch.

(Vous pouvez cliquer sur les photos pour les ouvrir en grand.)







Mais... Sasquatch est un tigre. Un animal sauvage.
Et lorsqu'il en a marre de jouer et décide de vous affronter, son assaut est plus qu'impressionnant. Je l'ai vécu. Quand il ouvre sa gueule, les oreilles en arrière, en rugissant, et qu'il se lève pour planter ses pattes dans votre torse, c'est là que vous savez ce que votre courage vaut. Et inutile de vouloir lui faire comprendre à quel point il pue de la gueule ...



Quels instants de bonheur, ça fait aimer la vie, je vous le dis !
Et j'en connais une qui aurait adoré être là !! N'est-ce-pas ?! ;)

Le Hasard n'existe pas

Ca y est, j'ai repris le taff il y a 1 semaine.
Gros boulot, beaucoup de responsabilités, mais passionnant. Ca me motive à me sortir les tripes.
Mais ce n'est pas à propos de mon boulot que je veux écrire aujourd'hui.




Je ne crois pas au hasard.
Je n'y crois plus depuis longtemps.
Ni aux Coïncidences.

Mais depuis quelques jours, quelques semaines, mon esprit est à nouveau là, j'ai décidé que quoi qu'il en coûte, je me devais de le ressortir de sa gangue glacée dans lequel je l'avais cryogénisé pour mon bien, et celui d'autres gens.

J'ai libéré mon esprit, comme on libère un fauve.

Comme un tigre dont la cage s'est ouverte après un long moment d'emprisonnement, où il a eu le temps d'aiguiser ses griffes, d'acérer ses dents.
Ce tigre a des yeux bleus.
D'un bleu encore bien plus profond qu'ils ne l'étaient jusque là.
D'un bleu bien plus profond que le plus profond des océans dans lequel on puisse se noyer.
Il s'est endormi, en ronronnant au son de la voix des sirènes oubliées.
Il a traversé la douleur, la flamme, l'oubli, l'indifférence.
Il a saigné plus que tout le sang qui pouvait s'écouler de son cœur.
Il s'est déchiré le ventre sur des rochers pointus de falaises humaines en granit.
Il s'est attaqué à des forteresses inatteignables sur des sommets glacés.
Il est descendu dans les plus profondes abysses des plus profonds océans, là où le silence et la mort n'ont d'égal que l'épaisseur de l'obcurité qui y règne, où des secrets que l'homme ne connaîtra probablement jamais sont chuchotés à l'oreille de ceux qui savent les entendre et les écouter.


Et il en est revenu.

Plus fort.
Plus grand.
Plus serein.
Plus affamé de vivre que jamais.

Mon esprit a été libéré. Et son acuité accrue a immédiatement ressenti des forces, des appels, des sensations, des envies qu'il n'avait pas entendu depuis de longs mois.

Je ne crois pas aux coïncidences.
Je ne crois pas au Hasard.
Mais je crois aux liens qui unissent les gens au-delà de la distance, du temps.

Il y a des liens qui unissent les esprits et les cœurs, même lorsqu'ils sont enfouis au plus profond de nous-même.

lundi 29 décembre 2008

Retour à la grisaille...

Whouaouh. Y'a pas à dire, le chuintement de la neige sous un snow, c'est un truc que j'adore.
La neige a disparu en plaine, mais en montagne, elle était bien là.
Le temps de prendre le forfait, de choisir une planche à mon goût, et en avant...
2 jours de pied total. Bien sûr, les premiers instants, il faut s'habituer à retrouver son équilibre, à sortir de soi, à entrer en communion avec l'espace pour que l'air nous porte et que les forces de la nature nous imprègnent.
Mais quel bonheur après d'évoluer dans cette immensité blanche.
L'impression de revivre.
Juste un manque. Une personne à qui j'aurai voulu tenir la main.
Ce genre de sensation, peu de personnes savent les vivre. Tous deux nous savons pourtant les goûter avec intensité.
Et puis ensuite, je suis allé glander devant la cheminée chez mon pote, les yeux perdus dans le feu, un sourire béat sur les lèvres, en sentant les vagues de chaleur sur le visage. Là aussi, je n'ai cessé de penser à elle. Je la voyais allongée sur le canapé, la tête sur ma jambe, et mes mains qui se perdent sur son épaule, dans ses cheveux, mes doigts qui caressent sa joue, remonte derrière son oreille, glisse sur le front, redescend dans la nuque...
Dans le silence et le crépitement des bûches.
L'odeur de vin chaud dans nos narines.
La sensation d'être bien, dans un cocon de douceur et de chaleur...
Seuls au monde, avec cette densité du moment.
Nos regards qui se croisent...


Et je suis rentré à Paris. Dans la grisaille de Paris.
"Paris qui pue la pisse et la 8.6."
J'ai toujours dit que je l'écrirais cette chanson. C'est peut-être justement le moment.
Je suis rentré. Pour me préparer à affronter ce mois de janvier que je hais parmi tous... Voyons ce qu'il me réserve cette année. Probablement un truc bien salé encore...

mercredi 24 décembre 2008

Petites pensées

Pour tous ceux qui ne vont pas avoir un joyeux Noël.
Ceux qui ne vont pas avoir un Noël en famille.
Ceux qui passent Noël loin de ceux qu'ils aiment ou de ceux qui les aiment.
Pour toi, TB, même si tu ne liras ce message peut-être que dans 10 ans. Ou jamais.
Joyeux Noël. Aussi joyeux qu'il puisse être en tout cas.

mardi 23 décembre 2008

Flash musical celennite !

Bon sang, 4 jours que ça me torture les neurones.
J'ai entendu une musique qui me disait quelque chose il y a 4 jours dans le métro. Quand je dis "qui me disait quelquechose", c'est resté plus qu'insaisissable.
Je fredonnais, je meumeunais, mais impossible de mettre un artiste, des paroles dessus.
C'est un peu reggae (et Bobby sait que je suis pas très reggae !) mais ça m'a accroché. J'ai entendu cette chanson de loin, mais la voix, le style me rappelait... je ne sais quoi.
Et puis cette nuit, le flash.
Quand j'entendais cette musique, je voyais ton sourire. Ton sourire 268 ^^.
Et ta tête qui dansait.

A partir de là, j'ai mis à peine 10 secondes à retrouver l'artiste, la chanson.
Big Red, Memory.
Juste pour le plaisir, n'en déplaise à mes goûts convaincus, je l'ai écouté en boucle. Juste celle-là.
Et j'ai aimé.
Merci.

lundi 22 décembre 2008

Lettre au Père Noël

Je rentre en Alsace pour les fêtes.
Mon Alsace natale. Ca va sentir bon les petits gâteaux de noël, les pains d'épices, le vin chaud, la bonne bouffe, les loupiotes et lumignons partout, le sapin à toutes les fenêtres, les cristaux, les guirlandes, la féérie de Noël en Alsace quoi.
Et pourtant.
Malgré tout ça, je n'ai pas tout le plaisir de cette fête.
J'aimerais l'entendre dire "Mais arrêtez de me nourrir !!!" en lui proposant de goûter Dents de loups, Marbrés au chocolat, Mandelkuchen, tout en buvant du vin chaud, devant la fenêtre où le manteau blanc qui recouvre le paysage est bien celui de Noël sous la neige... Voilà ce que j'aimerais...
Et aller s'habiller chaudement pour aller faire des conneries dans une couche de neige fraîchement tombée, si blanche qu'elle devrait plisser les yeux comme j'aime la voir faire ...
Et revenir les joues rouges, le sourire d'une oreille à l'autre, la buée sortant de la bouche à chaque respiration et boire à nouveau un vin chaud pour se requinquer ...
Ouais, ça c'est Noël.
Ou juste un message qui me dit "Je ne t'oublie pas. Je suis tout près de toi.". Même si je n'en doute pas.
Tiens, v'là un truc que je vais écrire sur une lettre au Père Noël. "Salut le barbu. Voilà le cadeau que je veux, vu que j'ai été sage toute l'année. Débrouille-toi pour qu'on se retrouve, elle et moi. C'est ça ou je transforme tes rennes en sandwiches pour Ikea et tes lutins en nains de jardins le 24... J'ai déjà acheté le plâtre."

Noël...

vendredi 19 décembre 2008

Back From Hell

Ca y est, Mission en Enfer est finie. Nan, c'est pas le titre d'un film. C'est la nom de ma mission de migration de 1000 postes dans un bordel total. J'ai terminé dans 19 minutes.
Et le pire, c'est que je l'ai réussie.

jeudi 18 décembre 2008

Tu me manques.

8 ans d'histoire.

Hier soir, une page de 8 années s'est tournée.
Le Shannon River a fermé ses portes.
Entre concerts, anniversaires, fêtes, retrouvailles, ou juste pour aller boire un verre dans une ambiance sympa ou un peu intime, j'en ai vécu des choses là-bas.
Pour l'occasion, Eddy a préparé son fameux boeuf-guinness, version irlandaise du boeuf bourguignon, en meilleur (bien sûr, puisque c'est Eddy qui l'a cuisiné...).
J'étais assis à la même table, à la même place qu'il y a quelques semaines, lorsque nous attendions Gis. Une présence était là, une image dans mes yeux, dans ma tête, dans mon coeur.
Pas pu m'empêcher d'y penser. Et en descendant, de revoir les images, les sensations.

8 années, déjà. Depuis le Père Noël des urinoirs (private joke pour mon Bart ;) !) à la salle qui résonne encore de tant de concerts...
Même l'Irlande y est revenue, avec Rob et son accent celtique à trancher à la hache.
Une fête familiale, des habitués qui sont restés tard aux côtés de Marco et d'Eddy.
Il ne manquait que Bart et Nadia.
Le Shannon s'est vidé.
Tout le monde sait qu'il faudra y revenir pour y ré-insuffler l'esprit qui en faisait un lieu si particulier, bien loin des autres pubs et bars habituels.
Eddy m'avait promis qu'il me couperait ma tresse, de gré ou de force. Il a tout tenté, du couteau aux ciseaux à cartons mais rien à faire, pas question :)
Une seule personne a ce droit-là !!

Les rideau de velours rouge se sont tirés, la lumière éteinte.
Le lourd rideau de fer s'est abaissé pour la dernière fois.
P'tit pincement au coeur.
C'était sympa ces 8 ans.

mercredi 17 décembre 2008

Compagnons de route...

J'avais envie de faire ce billet depuis longtemps.

En l'honneur de 2 compagnons de route, avec qui on a partagé bières, rigolades, mais aussi conversations sérieuses et graves, sur un coin de table, dans un métro, entre 2 portes ou dans des endroits improbables.
Aujourd'hui ce sera donc séance photos.

A mes amis Gab et Bart.

Mon cher Gab, éternel partant pour soirées interminable autour de quelques bières à parler de tout et de rien, assis sur un tapis, ou la moquette...

(Oui, ben essayez de dessiner avec une souris à boule...)


On a pas beaucoup de photos ensemble, mon Gab... Mais on a pas mal de souvenirs.


Et Ronan Bart McLeod, digne descendant celtique de la rugosité d'Ecosse et d'Irlande, et officiel Highlander à mes yeux...
Je n'ai pas beaucoup de photos de tous les deux non plus, mais celles là devraient te rappeler quelques bons souvenirs :)
Notre soirée kilt, tu t'en rappelles ? Ce soir-là où tu m'as planté une épée dans le pied, que j'ai pu en jeter mes pompes tellement elle était pleine de sang ! ;)


Deuxième fête de la musique où nous avons joué, on est allé se rafraîchir en face. C'est toi qui l'a prise celle-là:

Ouais, à l'époque, j'avais encore des cheveux ! :)

Ces deux photos, de Seven Nations Army et l'Homme Pressé, où on rajoutait du velu avec nos voix gutturales ...



Ce fameux concert mythique, hein... et le "HaggiS m'a tuer" tracé dans la tenture après le concert...




Et c'est grâce à toi, mon Bart, que j'ai pris un jour un micro...


Je t'attends de pied ferme mon Bart...

mardi 16 décembre 2008

Il ne vaut mieux pas.

Ma chanson d'hier est finie. J'y ai posé les accords à la gratte hier soir.
Elle compte 14 strophes + 2 que pour le moment je n'ai pas officiellement intégrées à ma chanson, et je vais demander à quelqu'un que je connais s'il est possible de l'adapter au piano.

Je ne posterai pas les paroles de cette compo en public. Trop délicat. Ceux qui les veulent, faites-moi juste un petit mail ou laissez votre adresse mail dans un commentaire. Je verrai à ce moment.

lundi 15 décembre 2008

Une nouvelle compo...

...Une nouvelle chanson. J'ai tout dans la tête. Les paroles (même déjà écrites), la musique (posée), la mélodie (meumeunée), le rythme (tapoté). Tout.
Et de quoi enregistrer dès que j'aurai réinstallé ma carte son.
Oui, cette fois, c'est un texte doux, c'est quelquechose un peu loin des sons métal ou saturés et des guitares lourdes habituelles.
Ce serait plutôt au piano, ou en guitare sèche, des arpèges, du léger, du délicat.
Ca s'appelle Lune. Pourquoi ? Parce qu'au début du siècle dernier, on croyait encore que la Lune était habitée par un peuple appelé les Sélennites (cf Jules Vernes). C'est en son hommage.

Je ne suis pas encore décidé à le mettre sur ce blog. C'est un texte très fort à mes yeux.
Je verrai, peut-être plus tard, quand j'aurai tenté un enregistrement.
Ou que sur un coup de tête j'aurai quand même craqué et mis celui-ci dans ce lieu que j'aime.

vendredi 12 décembre 2008

In Pectore Veritas.

La raison peut bien émettre ses doutes, la volonté entraver l'esprit, les murs occulter la lumière.
Le coeur hurle ses certitudes. Et son chant est bien plus puissant.

jeudi 11 décembre 2008

Un rayon de soleil sur la banquise.

Ce matin, en sortant de chez moi, j'ai tout d'abord levé la tête. Un bout de ciel bleu. Un rayon de soleil.
Pas de quoi se réchauffer vraiment, mais ce soleil a déjà une signification pour moi.

L'impression de grand vide, de froid s'est un peu estompée. Légèrement.
En fait, elle est plutôt passée à un second plan, toujours présente et douloureuse, mais elle a été remplacée par un sentiment fort (J'ai bien écrit un sentiment. Les impressions peuvent être fausses, les sentiments sont bien réels).
Une présence.
Une proximité de coeur, au-delà de paroles, de contacts, de voix, de regards.
Je le ressens très intensément.
Une chaleur apaisante.
La même douceur parfumée aux effluves permanentes que je sentais en sa présence.
Des pensées qui m'arrivent par vagues.
De la tendresse comme les vaguelettes du ressac sur une plage de sable fin.

Une amie a su m'écouter, hier.
Elle a eu une parole que seules les femmes peuvent avoir, parce ... ben parce que justement, c'est une femme. Et qu'elle ressent les choses comme une femme.
Elle a encore gravi un échelon dans mon estime. Merci à elle. Même si elle ne voit jamais ce remerciement.

Et je refuse de baisser les bras.
Il sont faits pour entourer, embrasser, tenir, rassurer, sécuriser, et apaiser.
L'apaiser. Comme ils lui faisaient.
Comme ils savent toujours le faire. Ils ne peuvent pas oublier ça.
Comme mes mains n'oublient pas la forme d'un dos. Surtout du sien.
Comme mon coeur reste étroitement lié au sien.

mercredi 10 décembre 2008

Pôle Nord, repaire de Superman.

Je suis mal.
Vraiment pas bien. J'ai perdu un morceau de moi-même hier. Et quand je dis un morceau... Tout, en fait.
Tout ce qui pouvait avoir la valeur.
L'impression de m'être perdu moi-même, de m'être laissé quelque part et de ne pouvoir aller me chercher.
C'est d'autant plus difficile après s'être senti plus entier et fabuleusement vivant que jamais encore quelques heures auparavant, la veille.

J'en ai annulé ma soirée.
Je n'ai pas mangé. Ni dormi.
Même pas bu une bière. Une bière de Corse pourtant.
Envie de rien.
Ou plutôt si, envie de beaucoup de choses, mais personne pour y répondre.
Passé ma soirée à réfléchir. Encore et encore. Revenant toujours aux mêmes réponses, aux mêmes conclusions.
Aux mêmes horizons.
Et à d'hypothétiques nouveaux.

Quand on est capable de créer l'avenir, un avenir plein, intense, dense, qu'on le touche presque du doigt et que tout à coup il nous est soufflé d'un coup de vent glacé, il y a probablement une bonne raison à ce qu'on ne soit pas très bien.
Pourtant je suis quelqu'un de désespérément optimiste. Pour être dans cet état-là, c'est que c'est profond. Bien plus que ça ne l'a jamais été.

Je veux prendre par la main et dire "Allez viens, fini les hésitations, les tortures de l'esprit. On va bouffer de la vie, mordre du quotidien qui ne se ressemble pas"
On ne joue pas. Je suis sérieux.
Pour une fois je voudrais être égoïste moi aussi.

Il y a quelques jours, j'évoquais en souriant le froid mortel du Pôle Nord, mais version repaire surgelé de Superman.
Aujourd'hui, c'est beaucoup moins souriant. Affreusement moins.
C'est la température actuelle de mon sang et de mon coeur.
Il pompe de la glace pilée. Avec tous les tranchants, les pointes et les piques de lames de rasoir brisées. Les dégâts que ça fait en passant. Et je les sens bien. A chaque instant.
Putain, ça saigne, c'est une marée...
Rouge.
Sur blanc.
Manque de bol, je me vide pas. C'est juste un flot continu, infini, triste et douloureux.


Pourtant...
Désespérément optimiste. Et désespérément patient.
Malgré tout, je préfère allumer une bougie que maudire l'obscurité...
Et cette bougie, elle restera allumée. Comme un phare qui indique le chemin pour guider.

mardi 9 décembre 2008

Sagesse orientale

La culture asiatique et sa sagesse séculaire a une profondeur humaine vraiment impressionnante. On sent qu'elle est ancrée dans la connaissance et l'expérience de l'Homme.
Je m'y plonge régulièrement et en extrait des bijoux qui me confortent dans mes réflexions.

Par exemple, il y a quelques jours, j'écrivais le billet "Psychopathe ou très gentil ?".
Et ce matin, je tombe sur cette phrase :
"L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle."
Un parallèle saisissant, non ?

Mais ce n'est pas la seule, j'ai eu plus d'une qui m'a interpellé. Je vous en livre quelques bijoux.

"L'esprit fait plus de chemin que le coeur, mais va moins loin."
(Tiens, ça me rappelle une certaine réflexion sur le coeur et la raison...)

"Les questions sont des clés qui ouvrent les portes de la vérité."
(Quand on veut savoir quelquechose, pourquoi ne pas poser simplement la question ?)

"Les coeurs les plus proches ne sont pas ceux qui se touchent."
Ah oui. Celle-ci... comment dire... on l'expérimente chaque jour...

Bref, je vous encourage à acheter un bouquin de sagesse orientale, mais un vrai, pas un truc écrit par un américain ou un européen. Un vrai.
Comme l'excellent "Sources de sagesse chinoise" de Kong Zi. Un peu difficile à aborder, c'est sur, ça ne se lit pas comme un roman, il faut s'en laisser imprégner. Mais il vaut le coup.
Evidemment, certaines lectures comme "La voie de l'éternelle sagesse" de Khalil Gibran et le Sun Tzu sont aussi des ouvrages de référence.

Je vous laisse sur ces deux autres phrases :

"Il faut rajouter de la vie aux années et non des années à la vie".

"Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité".

vendredi 5 décembre 2008

VDM ...

Encore un truc qui pourrait rejoindre le site VDM...
Ce matin, quelques soucis de métro, la 3 complètement bloquée.
Bon, Shakaponk dans les oreilles, ça va, ça passe bien. De toute façon, pas le choix, faut prendre son mal en patience, et ce matin, j'ai un peu la tête dans le cul. Rien à voir avec une quelconque prise d'alcool de la veille, en plus j'ai très peu bu hier soir (à savoir une Guinness, un demi de bière à l'orange, et un Dark Russian). Donc de ce côté-là, c'est nickel.
Nan, je sais pas, peut-être la fatigue de la semaine qui me retombe d'un coup dessus, ou la tension de l'audition de gendarmerie, bref, un peu dans les nuages en arrivant en retard ce matin. Heureusement j'ai prévenu. Je passe les portiques dignes d'un aéroport et je m'avance dans les couloirs au sol de marbre rosé.
Devant moi 2 collègues qui semblent faire la course à celui qui sera le plus lent.
Je comprends à l'odeur qu'ils reviennent d'être allés fumer leur première clope de la journée.
Un 3è arrive par derrière en courant, essouflés. Un échange entre l'un des 2 collègues et celui qui arrive à bout de souffle :
"Hé ben alors tu tiens plus ? Regarde ! C'est Marc le plus endurant !"
Et moi, pas eu le temps de penser, je m'entends sortir un éclatant : "C'est-ce-qu'elles-disent-toutes..."
Et merde...
Ca va bien qu'ils aient ri.

Gab, tu fais chier ^^

Pourquoi tu as fait ça ?

Question qui restera éternellement sans réponse.
Encore un nom de plus ...
Maintenant tu peux reposer en paix.

Amélie †

mardi 2 décembre 2008

Co-incidences et Coïncidences...

J'ai bien dormi cette nuit. Peut-être pas assez, mais bien au moins. Des rêves agréables, et pas pleins de dilemnes, de problèmes à résoudre, mais au contraire, plein de douceur, de compréhension, de tendresse. Un petit sourire aux Anges en ouvrant les yeux.
Levé un peu à la bourre, comme beaucoup de jours. De toute façon, aucune envie d'aller au boulot.
Le traditionnel rituel du matin. Allumage de la radio, évaluation de ma tronche dans le miroir qui penche un peu sur la gauche, tout va bien, je n'ai que des cernes décentes, ma tresse part toujours de côté et mes poils de bouc sont toujours aussi indisciplinés. Doux, mais indisciplinés. Un peu comme moi quoi. Bon, allez, passage sous la douche.
Et là, au moment où je mets le pied sur le fond froid de la fonte émaillée de la baignoire, les premières notes en arpège au piano d'une chanson que je connais bien commencent à s'égrener. Par pitié, non, pas ça, il est des odeurs, des musiques, des sensations auxquelles je ne peux pas résister. La voix de Grégoire se colle dessus. Je n'ai pas voulu l'écouter depuis presque 5 jours, préférant alterner Shakaponk et Metallica (au fait, oui, en le ré-écoutant plusieurs fois, je me suis pris à apprécier certaines chansons, dont la 5, notamment... Elle déchire en fait...). Je me suis refusé à l'écouter pour me nettoyer le cerveau. Et là, elle me tombe dessus. Comme un signal, un rappel, qui dit "Cette bataille, tu ne peux pas la gagner de toute façon".
Un afflux d'images m'inonde la tête en un instant. Je tends la main vers la radio.
Bon sang, j'adore cette voix, ce texte. Un frisson me parcourt des pieds au sommet du crâne. Mes doigts trouvent le bouton on/off. Ils ont un instant d'hésitation. Et poussent le volume.
Tant qu'à me battre contre moi-même, autant que ce soit avec toute la tendresse possible.

Quelques minutes plus tard, entouré de ma serviette dans la cuisine, je me fais la remarque que ça caille quand même.
Effectivement, le thermomètre affiche 17.5° à l'intérieur. M'apprendra à laisser les grilles d'aération ouvertes toute la nuit...
Dans le frigo, j'ai le choix entre 2 briques. Jus d'ananas ou un autre. Je sors le jus d'ananas.
Au moment où je m'en verse un grand verre, je vois que ce n'est pas la bonne couleur.
Nectar d'abricot.
Evidemment. Je ne vois même pas pourquoi je me poserais la question du comment du pourquoi.

Je vide mon verre et fonce m'habiller. Une chemise au hasard. De toute façon, pas de rdv aujourd'hui.
Quelle n'est pas ma surprise de retrouver en enfilant celle-ci (chemise que j'ai repassée ce we quand même !!), un de ces petits bouts de plastique qui servent à touiller les boissons en gobelets. Je la regarde un instant puis la remet dans ma poche. Marrant ça. Pourquoi les poches des chemises sont-elles toujours situées sur le coeur ??

Au moins, le ton de la journée est donné.
D'autant plus que le ciel semble vouloir se montrer clément, et quelques rayons de soleil traversent déjà les moutons gris. Il y a même quelques coins de ciel bleu. Du même bleu que les yeux de Kate. Un bleu d'océan où il fait bon se baigner. Oh oui, il va faire beau, c'est sûr. Un peu de soleil dans cette glaciation.
Vivement que le chaud revienne...

Je descend dans le métro.
Je machouille une touillette.
J'ai des coulures d'ice cream plein les joues.

lundi 1 décembre 2008

Les Cigales ...

Après une paire de messages récents que j'ai reçu de manière relativement anonyme, j'ai été obligé de faire une petite enquête pour en savoir plus sur la provenance de ceux-ci...

C'est une sensation curieuse que celle de se replonger dans le passé. Dans les souvenirs de plus de 10 ans déjà. De ressortir de vieilles photos. De retrouver des prénoms, des écritures. De revoir des visages qu'on n'a pas vu depuis tant de temps.

Montpellier, la place de la comédie, les rues piétonnes, la gratte, les amis, la chaleur, les accents ... et les cigales...
Une époque difficile aussi, pleine de choix tranchés, de chemins tracés à la hache, qui ont fait une partie de ce que je suis, de ce que je sais aujourd'hui.
Rien n'est jamais écrit. On peut décider de son "destin", ou tout au moins ce qu'on veut faire de ce temps qui nous est imparti.
Le subir.
Le vivre en se laissant vivre.
Ou le densifier, le faire devenir encore plus intense, plus tangible. Et en sortir fortifié, et capable de grandir encore. Dans toutes les directions. Surtout celle du coeur.

Pour vous, "les Cigales" :
Alors voilà, je ne sais pas qui vous êtes. Ou plutôt si, je pense le savoir. J'en ai tout au moins une bonne idée, même un peu plus ! Mais évidemment, tant que je n'ai pas pu le vérifier, je ne lâche pas. Allez, laissez-moi un petit message ici ou là : mhertsch@hotmail.com... (au temps pour moi, j'ai corrigé, le lien ne fonctionnait pas. Ou alors c'est le proxy d'ici qui le bloque...)

[EDIT] : Je n'ai pas cité Béziers, n'est-ce-pas, mais considérez que c'est tout comme !

Bises :)

vendredi 28 novembre 2008

Psychopathe ou très gentil ?

La question a été posée sur le comportement d'une personne que 2 amies connaissent. Ces quelques lignes sont là pour elles, bien évidemment.
A la suite de plusieurs discussions à ce sujet, j'ai donc été tenté d'amener par écrit une argumentation comme je le fais souvent.
Pourtant cette fois-ci j'ai voulu avoir une démarche un peu plus radicale et terre-à-terre, plus cartésienne, tout en cherchant au-delà des cadres traditionnels.
Je ne donne pas de réponse. Juste des éléments de réflexion.

Comment savoir si quelqu'un est psychopathe ou très gentil ?
Un psychopathe...
Evidemment, psychopathe n'est pas le terme juste. On rechercherait plutôt un profil du type : dualité de personnalité, manipulateur, froid et calculateur.
Psychotique schizophrène avec tendance psychopathe serait donc plus exact. Après quelques recherches dans des ouvrages de référence, citées ci-dessous, j'ai rassemblé des éléments qui m'ont permis d'éclairer un peu ces termes barbares pour moi.
Définissons donc cela de manière un peu plus compréhensible pour tout le monde, et surtout moi : une personnalité double, des troubles permanents de la personnalité, comportements antisociaux impulsifs (violence, agressivité et plus) n'induisant pas de culpabilité suite à ses actes, détectable sur une variété d'indices biologiques et sociaux.
Ok. C'est un peu plus clair, même s'il faut peut-être modérer certains aspects dans la considération d'une personne.

Ou un vrai gentil...
Quelqu'un qui va se sortir les tripes pour les gens qu'il apprécie, avec des notions d'abnégation, d'amitié, de gratuité, de gentillesse, de service, d'attention, d'écoute, quelqu'un qui sera autant là dans les petites choses que dans les grandes choses.

Bon.
Ces deux notions étant maintenant éclaircies, reste à savoir si la personne qui nous intéresse appartient à l'une ou l'autre catégorie.
Malheureusement, ce serait trop facile de classer comme ça notre sujet d'étude...
Pour cela, il faut le connaître plus, et ça, ça ne vient qu'avec le temps et le dialogue.

A vous de voir.


Pour les références :
Dictionnaire de la psychiatrie et de psychopathologie clinique, Larousse, 2006
Schicksalsanalyse, Dr Lipot Szondi, 1948
The Mask of Sanity, Dr Hervey Cleckley, 1976

lundi 24 novembre 2008

Des gens qui valent le coup...

Avec un peu de recul, je reste toujours très bluffé par la qualité des rencontres qu'on peut faire, et la façon dont elles nous atteignent.
Généralement, quelqu'un avec qui on n'a que peu d'atomes crochus, on ne va prendre aucun plaisir à poursuivre la rencontre, ou alors c'est du masochisme. Mais des personnes avec qui ça va "coller", là, cela peut être un phénomène quasi chimique !
C'est drôle, nous parlions la semaine passée avec une amie sur le sujet justement des rencontres, des gens qui se croisent, des passions qui enflamment les coeurs, ou des amours qui marquent toute une vie, qu'ils soient ou non encore ensemble...
On a tous et toutes été au moins dans un de ces cas un jour. On y est peut-être même encore. On a des blessures ouvertes et saignantes, des cicatrices plus ou moins bien recousues, plus ou moins bien refermées, des brûlures, des points de glace, et des lieux chauds, tendres, doux, avec certaines places toutes particulières qui sont dédiées à des gens tout particuliers pour chacun de nous, tout ça sur un si petit coeur.
Bref, on a passé plusieurs heures à discuter de ça, jusqu'à une heure avancée de la nuit (du matin même ^^ !!) et à parler des liens entre les gens, des gens qu'on connaissait ou pas, des relations complexes qu'on peut avoir pour gérer à la fois la raison et le coeur...
"Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Parce qu'elle n'a pas de coeur.". Cherchez pas, c'est de moi, c'est la réflexion toute simple qui découle de tout ce que je vis, vois, expérimente, entends...
Après ces quelques heures de discussions, me suis allongé en me disant que oui, le coeur était donc bien le centre de l'être humain, le fondement même de toutes ses aspirations, de tous ses rêves, de toute sa volonté, et donc de sa raison. Les hommes (au sens de l'humanité) ont appris à écouter plus leur raison que leur coeur, mais c'est une erreur. Cela engendrera des générations mortes, incapables de ressentir au-delà de leur raison.

En tout cas, merci Katia pour ce long échange qu'on a eu ! C'est une rencontre de qualité :)

vendredi 21 novembre 2008

Petit bilan

Quasiment 2 ans et demi de blog.
2 ans et demi à écrire mes rages, mes peines, mes coups de gueules, mes ressentis, mes joies, mes envies, à prendre quelques minutes pour poser de manière un peu plus consciente ce fourmillement de choses qui passent dans nos têtes, une suspension éphémère du mouvement perpétuel...
J'ai pris le temps de faire un petit bilan sur ces 2.5 ans.
Hé bien, je n'en suis pas mécontent. Lorsque je l'ai commencé je ne savais pas trop ce que j'allais y mettre, et finalement je retrouve une densité perceptible, une dimension humaine au fil des billets. Pas tous, il y en a de qualité médiocre, c'est sûr. Mais dans sa globalité, j'ai plutôt réussi le but que je m'étais fixé, à savoir essayer de s'élever toujours au-dessus de nos vies qui filent à 1000 à l'heure et dans lesquelles on ne prend aucun temps, ressentir les choses, les analyser de manière plus fouillée.

Bon... Make your own Destiny, c'est écrit sur mon épaule. Choisis ton destin. Version américaine.
En version française : "Le bonheur est un risque et le monde ne veut plus de risque. Il ne recherche que la sécurité". - Bernanos.
Continuons à bouffer la vie.
C'est ce qui donne du goût à nos jours.
Ne pas s'arrêter aux apparence, creuser pour découvrir les gens. Les aimer.

Et parfois vivre un truc extra-ordinaire.
Ca vaut le coup.

jeudi 20 novembre 2008

Tu oublieras.

A la manière des montagnes sur lesquelles le vent souffle, des rochers du rivage, arrondis par l'érosion lente de l'eau, le temps efface tout.
Insidieusement.
Il arrive même à faire douter de ce qu'on a vécu.
Par chance, le coeur ne se trompe pas, ne se corrompt pas. Sauf si c'est la volonté de son possesseur.

Le temps efface tout.
Dans la sagesse chinoise, on dit : "Il faut rajouter de la vie aux années, et non des années à la vie".
Goûte chaque instant comme si c'était le dernier.
Le dernier se rapproche.
Vite.
Trop.

mercredi 19 novembre 2008

Tellement de sens...

Ah, les ancrages... J'entends les premières notes, ou les premières phrases de cette chanson, et un sourire apparaît sur mes lèvres...

A deux, a mille, je sais qu'on est capable
Tout est possible, tout est réalisable.
On peut s'enfuir bien plus loin que nos rêves,
On peut partir bien plus loin que la grève...
[...]
L'espoir, l'ardeur, sont tout ce qu'il te faut,
Mes bras, mon cœur, mes épaules et mon dos,
Je veux te voir des étoiles dans les yeux,
Je veux nous voir insoumis et heureux...

C'est fou la quantité d'émotions qu'on est capable de mettre dans les mots.
Malgré tout ce que j'ai déjà pu écrire, je suis toujours aussi touché par la puissance des sensations qu'ils peuvent contenir. Comme autant de petits récipients qui, une fois mélangés dans la bouche, le coeur et l'esprit, donnent un goût particulier à l'ensemble.
Ce texte de Grégoire ( http://www.deezer.com/track/902310 ) a un délicieux goût d'abricot.
Le vrai fruit, muri au soleil (et un peu sous des lumières artificielles ^^), une belle couleur, avec de toutes petites taches brunes, des traces rouges sur les bords, une peau veloutée, aux effluves enivrantes...
Et encore, en fermant les yeux, on n'a même pas idée de son goût.
Tout au plus, les papilles de l'esprit et de la langue s'accordent à en pressentir son nectar, pour autant que le nez en puisse capter les infimes odeurs sucrées, et c'est alors toute la tête qui s'envole vers d'incroyables sensations...

Délicieuses émotions...
Quelle tristesse que la saison des abricots soit finie...



(Tiens, pour une fois que je ne poste pas un billet en pleine nuit ^^ !!)

mardi 18 novembre 2008

Hommage

Je ne la connaissais pas.
C'était l'amie merveilleuse de quelqu'un qui m'est très proche.
C'est pour lui que j'écris ce billet, tout particulièrement.

A la mémoire de Jade.

                   †
     








Et à la mémoire de Pierre †, de Sophie †, d'Eric †, d'André † et d'Amandine †
Je ne vous oublie pas.

lundi 17 novembre 2008

Amour(S)

Les civilisations qui coexistent sur cette planète ont été fortement, voire totalement "formatées" par les religions. J'appelle religion un ensemble de préceptes, de dogmes ou d'idéologies qui imposent leurs contraintes -parfois, et même souvent- arbitraires au nom d'un dieu ou d'une vénération quelconque.
Je pose ceci afin d'englober également les non moins dangereuses sectes et courants de pensées qui se veulent libres mais n'en sont pas moins dictateurs en termes d'imposition de schémas.

Ce postulat de base n'est pas là par hasard, mais pour une réflexion que j'ai eu récemment à avoir.

Peut-on aimer plus d'une personne à la fois ?

Je n'entends pas physiquement. Ca, n'importe quel homme, n'importe quelle femme le peut. Coucher avec quelqu'un, c'est pas l'aimer forcément. Non, je veux vraiment dire aimer, de coeur, d'esprit, d'âme.

Voici donc le fruit de cette réflexion.

Nos civilisations ont un schéma (notamment dicté par la religion) qui conditionne ses individus à ne penser qu'on ne peut aimer qu'une personne à la fois.

Voici ce que ce schéma a de faux et de corrompu : l'exclusivité unique. Je m'explique.

Effectivement, l'amour envers une personne est unique. Parce que la personne est unique. L'amour ne se divise pas, ne se répartit pas, ce n'est pas une quantité donnée et qu'on a à écluser. Il se multiplie, à l'infini, s'augmente, s'amplifie, explose, remplit, c'est le mouvement
perpétuel, dans nos propres coeurs. L'amour qu'on aura pour lui/elle est "adapté", attaché, relié à tout ce que cette personne est, donne, dégage, etc.
Mais pourquoi n'y aurait-il pas d'amour possible envers d'autres personnes ?
Puisque l'amour est unique pour la personne à laquelle notre coeur s'est attaché, et pour qui il bat, il bat différemment pour une autre personne, et encore différemment pour une autre.
J'en suis venu à comprendre combien le système est bien pensé pour isoler les individus, les couples et empêcher toute réflexion sortant de ce cadre. Pourquoi croyez-vous qu'il y a autant de divorces ? Un phénomène de société ? Laissez-moi rire... Ca n'a rien d'une mode.
Alors est-ce-que les gens, inconsciemment, ressentent qu'ils ont envie d'aimer, d'aimer autrement ? Du coup, là, le schéma de pensée (religieux, notamment, judéo-chrétien en particulier) s'applique si fort qu'ils ne voient que la séparation pour parer à ce 'dérèglement'
de leur vie.
Admettons un seul instant que notre coeur est capable d'aimer aussi fort, mais différemment, je le rappelle, plusieurs personnes, au-delà de ce qu'on nous a enseigné et inculqué. Quels en sont les obstacles ?
Aucun. Sauf les contraintes qu'on veut toujours à tout prix s'imposer.

Mais alors, on peut vraiment aimer 2 hommes/femmes à la fois ?
Je connais au moins 4 personnes qui peuvent répondre positivement à cette question.

Et quand il existe des exceptions à une règle absolue, cela signifie que la règle n'est pas absolue.

Accepter et assumer cela a été pour moi un pas de plus dans ce que je pouvais ressentir.
Laisser exploser mon coeur à tout ce à quoi il aspirait.
C'est très fort, ce qu'on peut alors vivre.
Je vous invite à le vivre.


Et pour vous, mon Ange et mon Démon, si d'aventure un jour vos yeux tombent sur ceci, vous trouverez peut-être également quelque réponse à des questions que vous avez effleuré. Je l'espère.
Mon coeur vous est ouvert.
Je vous embrasse.

dimanche 2 novembre 2008

Message codé !

A qui de droit, saura le comprendre évidemment...

Jean a de longues moustaches... ;)

J'ai encore plein de touillettes pour toi. Poches arrière de mon jean.
Comme j'ai pas trouvé de costar, invite-moi en haut, comme tout-à-l'heure, mais attention aux coulées de lave !

;)

Sais-tu maintenant comment faire :oÞ ?

vendredi 31 octobre 2008

Publications... 1/2/3/4

Ceci est uniquement pour mémoire.
Juste... en fait parce que je ne veux pas perdre la mémoire de ce moment, quelquechose que j'ai écris il y a longtemps, mais que je veux rendre pérenne., parce que ce fut un moment terrible et digne ...
Et si quelqu'un en est touché... tant mieux. "Elle" le méritait.



1- La Mort dans le Sang...

On perd un être cher...Et tout est dépeuplé. Tellement vrai...

J'ai une amie de 30 ans, une magnifique femme. Grande, blonde,
pleine d'esprit, un sens de l'humour fabuleux, des formes sublimes, un
sourire à vous faire fondre sur place, et des lèvres qui feraient
passer la douceur des pétales d'une rose pour du vulgaire papier
abrasif. Aaaaah... la douceur de ses lèvres...

J'ai la chance d'être parmi les rares qui ont passé du temps au
creux de ses bras, de ses pensées, à faire l'amour avec elle, à
partager sa vie.

Elle a été emportée ce matin par une leucémie aiguë foudroyante.

Elle n'avait même pas atteint la fleur de l'âge. Elle avait de ces
beautés qui semblent éternelles, un caractère et une force naturelle
qui vous font penser que cette personne, elle est invulnérable, que
même le temps ne peut rien contre elle.

Le temps ne pouvait effectivement rien contre elle, alors il l'a
tuée de l'intérieur, par ce fluide de vie qui coulait dans ses veines.

A 30 ans.

En 2 semaines.

Je l'enterre jeudi.

Repose en paix Sophie.


2/ Attendre un enterrement.

C'est terrible. La peine de perdre quelqu'un qu'on aime n'est pas suffisante. Il faut encore l'enterrer.
Cette attente est insupportable. Je regarde l'heure toutes les 10 minutes... Et pourtant, l'enterrement n'est que demain matin.

Hier soir une envie irrépressible de me prendre une bouteille
d'alcool, de me mettre une mine et de tout oublier. Mais pour quoi ? Se
réveiller ce matin avec une gueule de bois faramineuse et la douleur
toujours là ?

Du coup, je ne me suis rien servi du tout.

C'est fou comme la tristesse fait perdre le goût à tout. Ni envie
de manger, ni de regarder la télé, ni de faire quoi que ce soit.

Ce que j'écris même me semble d'une banalité fade et insipide.

Et pourtant je l'écris.

L'écriture est peut-être salvatrice. Au même titre que d'autres peignent, hurlent ou dévorent des quantités énormes.

On arriverait presque à vouloir que le monde s'arrête de tourner...
tout en sachant qu'il faut quand même continuer d'avancer et qu'on n'a
pas le choix de toute façon.


3/ L'espoir contre la Mort.

Pas envie de rester sur cette note atrocement malheureuse. Je suis quelqu'un qui espère.


J'ai la force de passer mettre des petits mots sur les guestbooks
et les blogs que je rencontre au cours de mes pérégrinations sur [divers sites], cela montre bien que la nature humaine, ou la mienne en tout cas, est désespérément optimiste...

Je n'ai pas moins mal, mais je peux canaliser la douleur...

Vivement demain. Ou plutôt non, vivement que j'accepte sa mort et
que je fasse mon deuil. Demain ne m'apportera aucun soulagement. Je le
sais bien.

Je vais vous livrer une des réflexions que j'ai eue depuis que
j'ai appris sa mort. J'ai hésité avant de l'écrire, mais finalement, je
me suis dit que d'autres peuvent trouver quelque réconfort dans cette
pensée. Je ne suis pas seul à ressentir cette peine.

Tout est parti de "Pourquoi suis-je aussi triste ?"... Parce que
j'ai aimé cette femme, parce que nous avons partagé nos vies, nos
joies, nos peines, nos rires, nos corps aussi, et que je ne peux
revenir dessus. Je ne la reverrai jamais.

Mais il y a quelque chose qui ne disparaitra pas. C'est le fait
que je l'ai aimée, que j'ai partagé tant de choses avec elle, et que
c'était bien.

Certaines cultures organisent une vraie grande fête lors de leurs
cérémonies funèbres. Nous, nous pleurons nos morts, et nous déprimons,
en s'enfonçant dans une spirale de douleur et de tristesse.

La manière de porter le deuil est-elle donc uniquement liée à
notre culture ? Oui. Elle a hérité de son passé religieux. Encore une
chose que je lui reproche.

Ma chère amie, que ton souvenir me berce plutôt qu'il ne me hante, et que ton visage souriant m'apaise plutôt qu'il m'aigrisse.

Repose en paix, Sophie.


4/ Adieux non conformes.

Enterrer quelqu'un. C'est une démarche qui a quelquechose de définitif.
On le refuse de tout son corps, de tout son esprit, mais on le fait
quand même, mécaniquement.

Chacun de mes muscles me hurlait de fuir, de ne pas regarder, de ne pas accepter.

Et pourtant on reste. Aussi dignes que possible. Les yeux rouges et
humides. Un poignard de glace qui se tourne et se retourne dans le coeur.

A écouter le blabla d'un curé dont on n'a que faire, qui déblatère ses conneries sur un autre monde, un monde meilleur, qui nous attend.
Meilleur en quoi ? Qui nous attend ? Mais je me fous royalement du futur ! Je vis dans le présent, pas dans le futur. Je veux pas attendre un monde meilleur, je veux faire tout pour qu'il soit déjà meilleur maintenant ! Pas dans 10 ans...

Elle était merveilleusement belle dans son cercueil.

Ils lui avaient mis cette magnifique robe noire fendue sur le coté. Ca m'a retourné ...

Cette robe, elle l'avait acheté exprès pour notre premier soir rien qu'à nous. Je me rappelle qu'on avait plaisanté plusieurs fois sur la manière dont on devait s'habiller pour cette occasion.
Elle s'était achetée alors cette robe. Elle lui allait comme un gant, relevait ses formes et laissait entrevoir la finesse et le grain de ses jambes. Un décolleté décent moulait à merveille sa belle poitrine.

Elle était juste un peu plus livide, on aurait pu croire qu'elle dormait, et qu'une mauvaise lumière l'éclairait.
Son visage était paisible.

J'ai eu une envie folle de la prendre dans mes bras et de lui donner un dernier baiser.

Alors j'ai fait un truc qui m'a valu des dizaine de regards foudroyants. Je suis monté sur la marche à côté du cercueil. J'ai allongé mon bras, et j'ai caressé sa joue et ses lèvres. Elles avaient toujours cette douceur sublime.

J'en avais rien à foutre du regard des gens. Rien. Tout ce qui comptait pour moi c'était ces secondes, ces dixièmes de secondes pendant lesquels ma main et mes doigts ont pu effleurer une dernière fois quelqu'un qui avait compté pour moi.

Sa mère, elle, m'a sourit. Elle a compris mon geste.

Le cercueil s'est refermé, le curé a fini de nous sortir ses inepties, et il a fallu partir pour le cimetière.
Et là, le défilé avec chacun qui balance une pelletée de terre dans le trou, en faisant un bruit de cailloux sur du bois. C'est horrible.

Hors de question que je fasse ça. Alors quand ça a été mon tour, j'ai laissé tomber sur le cercueil une photo de nous deux que j'avais encore. Une photo qu'on avait prise chez elle, allongés sur son canapé, dans les bras l'un de l'autre. Une photo de notre attachement l'un à
l'autre.

Où que tu sois, merveilleuse amie, je te donne ce souvenir inaltérable pour que tu te souviennes aussi de moi.

J'ai pas attendu la fin. Pour moi, je n'avais plus rien à faire avec tout ceux qui étaient là. J'ai fait un signe de tête à sa mère et je suis parti.

Repose en paix ma Sophie.


Je suis rentré, et je me suis servi un whisky, de ceux que je réserve pour les grandes occasions, un Knockando 1982.

J'ai pleuré sans bruit pendant une heure. Ca m'a fait du bien.

Et je suis reparti au taff.

Je sais c'est indécent, je me choque moi-même, mais là depuis que
je suis rentré du cimetière, j'ai une ENOOOOOOOOORME envie de sexe.
Plein de pensées bouillantes qui me vrillent la tête. Pas envie de
grand amour cette après-midi. Juste de sexe. Mordant et brûlant. de
gémissements, de hurlements et d'orgasmes partagés. Mmmmh...

Et de tendresse. De beaucoup de tendresse en forme de pommade pour cicatriser plus vite ...

Je crois que je vais aller me cryogéniser 10 ou 20 ans histoire de me calmer...

Dernier jour...

Voilà.
C'était mon dernier jour à la SMABTP.
Plusieurs grands moments, parce que j'ai vécu pas mal de choses là-bas, et vraiment, depuis presque 8 ans, c'est la première fois que je me sens bien dans une boîte.
J'ai eu des bas, et des hauts, j'ai appris beaucoup de choses, j'ai enseigné parfois aussi.
Chose curieuse, j'ai laissé mon Tux là-bas. Pourquoi ? aucune idée. Je pense qu'il sera mieux là où il est que là où je pourrais l'avoir.
J'ai appris à connaître des gens, que je quitte pour certains la larme à l'oeil. Et quand je dis la larme, en fait, c'est les yeux pleins de larmes.
Je n'ai pas honte de le dire.
J'ai vécu beaucoup de choses, je vis beaucoup de choses parce que je ne pense pas que la SMA était une fin en soi, tant sur le plan professionnel que personnel.
C'est sûr, ce soir, je suis triste. Profondément triste, parce que je laisse derrière moi 2 ans que j'ai aimé, malgré toutes les difficultés et toutes les conneries que j'ai fait...
Et putain, Bob sait qu'elles sont nombreuses, Hervé et Loïc, mes deux collègues, je les plains, en ont bavé pour répondre à toutes mes questions à la con !
Je tourne une page. Et avec de l'espoir, elle n'est pas définitive.
J'espère de tout coeur revenir...
Je reviendrai, qu'il disait, l'autre...




jeudi 23 octobre 2008

Je fais des puzzles...

Les gens sont comme des puzzles.
On peut rester à regarder l'image de la surface, de la boîte, toucher du bout des doigts le carton extérieur.
Et rester à jamais étranger à eux. Parfois même, cela vaut mieux. L'image n'est pas celle qui nous convient. Ou la boîte est moche, abîmée, sans intérêt, il manque des pièces ou tout simplement le puzzle n'est que de 2-3 pièces sans intérêt.

Ou alors, si la curiosité l'emporte ou que le regard, le feeling passe, ouvrir la boîte, regarder les morceaux, assembler les pièces, petit à petit, sentir sous les doigts les jointures entre les pièces, jusqu'à reconstituer une image complète, que nos yeux peuvent regarder avec tendresse, dont nos mains peuvent caresser la texture irrégulière mais douce.
C'est un "travail" long, passionnant.

Je fais des puzzles. En souriant de plaisir.




mercredi 22 octobre 2008

Insomnies magiques

Encore une nuit d'insomnies.
Rentré la tête bien farcie, et pas forcément de choses désagréables. Je n'ai eu que des louanges pour mes entretiens, je vais être facilement en mesure de choisir ce que j'ai envie, et ma commerciale a été à la limite de m'embrasser tant elle était contente du fait que j'aie assuré pour l'entretien chez le client. Nan, c'est une image. Quand elle est contente elle a juste un grand sourire et elle parle avec un fort accent italien très mignon !
Donc rien à voir avec mes insomnies.
Il y a d'autres choses qui me trottent dans la tête.
Des visages, des odeurs, des yeux, des étoiles, des envies, des couleurs.
Et qui touchent à mon coeur.

Tiens d'ailleurs, parlant odeurs, aujourd'hui, au sortir d'un client, j'ai croisé une jeune femme blonde. Après qu'elle soit passée, j'ai non seulement reconnu son parfum, à savoir Angel de T. Mugler, mais également une odeur de peau. La même que celle de Déborah, la jolie blondinette qui m'avait dragué en terminale, et qui portait en plus Angel également (et vraiment bien !).
Il est de notoriété commune que les parfums ne sentent pas de la même manière sur toutes les peaux. Là pourtant, c'était le cas. La ressemblance m'a semblé saisissante.

Quand on a un nez développé, on peut arriver à capter des odeurs extrêmement fines. Comme l'odeur d'une peau. Voire plus.
C'est marrant, je dis plus parce que...
Bah ! Y'a pas de raison à ne pas vous raconter ça ici, c'est assez drôle ma foi.
J'ai arrêté de fumer en... je sais plus trop quand, mais c'était en août, il y a bien 3 ou 4 ans.
Quand on arrête cette saloperie qu'est la clope, la première chose, hormis la prise de poids immédiate, est la récupération de certaines capacités: mémoire, réflexes, vue. Notamment.
Pour ma part, depuis tout petit, j'ai toujours eu un nez assez peu ordinaire, si bien que si je n'avais aimé les épices, la moutarde, et tout ce qui est un tant soi peu fort dans la nourriture, j'aurais postulé pour faire Nez dans la parfumerie. Je sais différencier les fragrances de manière naturelle, et reconnaître les gens les yeux bandés rien qu'à leur odeur de peau.
Oui, c'est marrant, ça m'est arrivé de le faire. Jusque là, rien de bien extraordinaire.
Ce qui m'a bluffé moi-même, c'est que je récupère de plus en plus mes capacités d'odorat, à tel point que l'autre fois, dans le métro, plusieurs femmes sont montées dans la rame juste devant moi. Et j'ai senti les odeurs très intimes non seulement des peaux de ces femmes, mais aussi (j'étais assis sur un strapontin) celle de leurs sexes. J'ai su les différencier. Les associer. Attention, des odeurs très propres, les femmes étaient, d'ailleurs, parfaitement bien habillées, les cheveux propres, impeccables à tout point de vue. Rien à voir avec un quelconque problème d'hygiène. Mais je sentais leurs odeurs.
Ma première réaction a été de secouer la tête en me disant que je délirais, même si elles étaient relativement proches.
Mais en y repensant, en fait... Je sens l'odeur de mes collègues lorsqu'ils rentrent dans le bureau, je sens les odeurs de transpiration dans les couloirs de mon boulot, et j'arrive même à savoir de qui il s'agit pour peu que je connaisse la personne et que la "piste soit fraîche", je sens les parfums des femmes sur les trottoirs souvent plusieurs dizaines de mètres encore après leur passage, et certaines fragrances disparaissent très vite pourtant. Je sens les odeurs d'ozone lorsque l'orage arrive, et je sens même l'odeur d'après-rasage du mari de certaines des patientes qui sont passées sur ma table de massage plusieurs heures après que celui-ci les ai embrassé avant de partir au boulot.
Alors finalement pourquoi pas ?
Du coup, je me suis replongé dans mon livre, très content que mon odorat s'affine à nouveau, une nouvelle étape de franchie. Je retrouve avec plaisir le top de ce que mon odorat était capable de faire. Et j'aime ça.
C'est probablement l'un des 2 sens dominant chez moi.
L'odorat (que j'associe beaucoup avec le goût évidemment, même si c'est un sens à part entière) et le toucher.
Evidemment le toucher, avec les massages, il est essentiel.

Le toucher, quel sens surprenant. On n'a plus du tout conscience de ce que le toucher signifie. Oh si, bien sûr, les kinés, ou les ostépathes, ou tout masseur/masseuse un tant soi peu expérimenté(e) et impliqué(e), eux le savent.
Mais le reste du monde ne le connait plus.
On se serre la main, on se fait la bise.
Pour une main sensible et expérimentée, savez-vous que simplement par une poignée de main, on sent si l'autre est énervé, fatigué, nerveux, on sent le pouls rapide ou lent, si la main est moite ou sèche, si elle tremble, si elle est assurée ou peureuse, etc.
De la même manière, faites l'expérience vous-même.
Prenez 2 personnes à qui vous faites les bises. L'une que vous aimez bien, et l'autre qui vous est indifférente, ou au pire à qui vous faites la bise à contre-coeur.
Au moment où vous leur faites les bises, fermez les yeux et concentrez-vous sur ce que vous ressentez du contact, et de ce que votre corps vous transmet comme messages. Pas que physique. Mais vos sensations, ce qui peut remuer en vous.
Percevez à quel point ce simple point de contact d'une demi-seconde a comme impact à l'intérieur de vous.
Vous re-découvrirez des sensations, j'en suis sûr, je vous le garantis.
Et ce ne sont que des contacts simples, et extrêmement rapides, rendus encore plus insignifiants par la répétition journalière de ce rituel.
Maintenant imaginez multiplier pourtant ce minuscule contact par 100. Voire 1000. La surface de vos mains, par exemple.
Imaginez-le en plus de cela, non plus fugitif, mais permanent.
Fermez les yeux, et joignez vos mains l'une contre l'autre en les frottant doucement, comme pour caresser réciproquement vos paumes, tout en les gardant tendues.
Vous sentirez l'esquisse d'une infime partie de ce qu'on peut ressentir quand on masse une personne.
Et pourtant c'est déjà fabuleux, non ?
Depuis que j'ai pu assouvir cette passion de masser, on m'a dit très souvent que j'avais les "mains magiques". Surtout les femmes, qui ont plus de sensibilité que les hommes, et n'ont pas peur de dire ce qu'elles ressentent quand je les masse.
C'est drôle d'ailleurs, les hommes ne se font masser que quand ils ont mal. Ils se font masser le dos, remercient et repartent en baissant la tête, comme coupables de se sentir mieux. Les femmes, elles, viennent quand elles ont mal, pour des douleurs musculaires quelconques, mais aussi quand elles ne sont pas bien, énervées, déprimées, un peu perdues ou tristes, ne serait-ce que pour trouver quelques heures (je ne compte pas mon temps) de relaxation, de relâchement, d'abandon sans avoir à réfléchir, et repartir plus sereines.
J'aime à penser que je fais du bien aux corps, mais aussi aux esprits, sans quoi le corps aurait bien peu de poids... Quand je masse un dos, des jambes, des bras, des épaules, les pieds, les mains ou le visage, ce sont à chaque fois des émotions différentes, des réactions différentes. Comme je le dis toujours : goûter chaque instant comme si c'était le dernier.
Ces instants-là ont quelquechose en plus et se goûtent avec ce petit sourire qui vient naturellement sur les lèvres lorsque vos papilles se retrouvent tout émoustillées par un bonbon acidulé ou une tranche de mandarine un peu gispre...

Des mains magiques. Ou des sensations extraordinaires, magiques.
Parce que c'est le terme juste.
Magique.

Je te l'ai déjà dit.
Moi j'aime la magie.

lundi 20 octobre 2008

Les charnières, mais en chanson...

Je suis, il paraît, dans une période charnière.
Un moment dans la vie où beaucoup de choses changent, où on se remet en question, où on reprend des réflexions laissées sur le bord de la route.
Mon boulot change.
Mon appart change.
Ma vie change.
Mes amis changent.
Mes amies changent.
Mon coeur change.

Mon coeur change...
C'est peut-être même ça qui me fait dire que c'est une période charnière.
Quelqu'un ( qui se reconnaîtra peut-être ) m'a dit que quand on arrivait plus à envisager l'avenir, c'est qu'il était temps de passer à autre chose.
Je le traduirais par 'il est temps d'avancer', de faire un pas décisif. Un pas réfléchi.
J'ai tellement envie de connaître de nouvelles personnes qui soient intéressantes, intelligentes, que j'en oublie de poser mes pensées sur le parterre de mon cerveau pour les contempler sous un angle différent. Et faire un pas de côté. Un pas réfléchi.

J'ai fait un pas, d'ailleurs.
Je ne pense pas qu'il ait été perçu comme tel. Un pas discret, presque, qui passerait même pour anodin s'il n'y avait un détail, à l'image d'un collier brillant qui prend la lumière et apparaît finement et distinctement sur une photo moins nette.
Heureusement, probablement, ce serait bien trop violent. Et je ne suis pas violent, au contraire. J'aime que les choses se fassent dans la quiétude et la douceur.
Bizarre de dire tout ça. Surtout ici.

Je n'ai bien sûr pas atteint encore le point de non-retour, au-delà duquel on ne peut plus reculer parce qu'on s'est trop révélé, ou qu'on a trop ouvert les portes.
Il est des avantages à être un tant soi peu artiste, poète ou quelque chose d'approchant si tant est que je sois un peu de cela.
C'est qu'on connaît très exactement où est ce fameux point de non-retour.
Et on sait quand on y arrive, quand on marche dessus, et quand on vient de le laisser derrière ses semelles.
Je le regarde, loin devant moi. Mais avec précision. Je ne sais pas encore si je vais aller le voir de plus près.

Tout cela est un peu confus. En tout cas à la lecture, comme à l'écriture. Pourtant tout a un sens, une logique parfaite. Que je dois être le seul à comprendre.
Ou presque.
Ou presque...

Dans un autre domaine, mes mains ont retrouvé depuis quelques jours des sensations particulières. Celles qui les animent quasi-électriquement quand elles courent sur les dos, les cous, les reins, les épaules des gens que je soulage un peu.
Parallèlement, mes ressentis se sont faits plus fins, plus aiguisés. On dit que les pressentiments sont souvent réservés aux femmes, et à leur 6è sens. Pour ma part, les hommes ont ce même 6è sens, mais ils l'ont tellement occulté qu'ils en ont oublié jusqu'à l'existence. Ou si peu en ont encore conscience que cela leur paraît marginal et excentrique.
Mes pressentis sont bien là. Foutrement là.
Pas sombres, mais pas de toute réjouissance non plus. Des pressentiments qui me hurlent que ça va être difficile.
Que mes choix vont être cruciaux.
Et ma peau de léopard se hérisse dans ma nuque.

Je veux te voir, des étoiles dans les yeux,
Je veux nous voir, insoumis et heureux.

Je suis fondamentalement insoumis, heureux, optimiste, hors des cadres, des normes.
Et pour ce qui est de voir des étoiles...


Bon, allez, je finis là-dessus.
J'avais ces paroles dans la tête tout le we. Un début d'une délicieuse chanson.
Cherchez pas sur Google, elles sont de moi.
Elles me sont venues pendant que je regardais rêveusement des pages sur le net.

Je vais peut-être l'appeler Heaven Felt.
Ouais, c'est un bon titre.
Voici donc :

Heaven Felt.

Time has come to forget the pain
And for your heart to beat again

You know so well who you are
And what you feel, and your desire
To live again, freeing your head,
Washing your hands, the choice you made
Is the right one, sharp as a blade.

'Cause it's your soul, that's getting lost
And it's your heart that's crushing frost
Everytime you thought about
You knew there's no way out.
You knew there's no way out.

Time has come to forget the pain
And for your heart to beat again
Angel

Everyday, deep in your eyes
Shining, pulsing, these are stars
I know they are, and what they mean
And why your lips remain so clean.
And why your lips remain so clean.

Look around you, there is goodness
Love, opened arms and tenderness
You have suffered, you can forgive
Forgive them all, begin to live
Forgive yourself, reclaim to live.

Time has come to forget the pain
And for your heart to beat again
Time has come, my heart open
To fly and touch you in heaven

Angel

Angel...


mardi 14 octobre 2008

L'intrigue évolue.

Ca y est. Un personnage féminin a fait son apparition dans les pages du bouquin. Ca faisait un bail que je le voulais sans savoir comment l'amener, mais c'est Leeloo qui m'en a fait germé l'idée.
C'est vrai que ça manquait férocement de présence féminine, et je ne savais pas trop comment la faire entrer au milieu de tout ce bordel. En fait, c'était très simple. Il fallait juste qu'elle soit là au bon moment.
Celenn a donc tout naturellement pris sa place aux côtés de l'équipe de l'agence. Archiviste, historienne, et spécialiste en cultures ésotériques. Très intelligente, fine, subtile, ambigüe, elle apportera certainement une part de réponse qui éclaireront les choses, mais aussi qui les assombriront. Physiquement, elle est fortement inspirée d'Abby Ciutto de NCIS, peut-être légèrement plus européenne. Je ne sais pas encore en fait. Peut-être des yeux bleus très clairs, ou légèrement rosés, voire couleur flamme. Cheveux mi-courts, lisses peut-être. Une belle femme. Mais bien sombre, je crois que l'inspiration vampire me tends les bras, en tout cas, fortement gothique. Arts martiaux évidemment.
En tout cas, ça me permet d'ouvrir les horizons à des possibilités bien plus importantes au niveau de l'intrigue, notamment en termes d'explications des phénomènes auxquels les 2 autres compères vont être encore confrontés.
J'avais envie d'inclure runes, gemmes et autres artéfacts, mais je pense que je m'éloignerais du sujet. C'est pas un roman fantasy que j'écris.
Quand à l'autre bouquin qui pour le moment est en standby, il bénéficiera, lui, de ces sujets. Sachant que de toute façon le mystérieux miroir aux circonvolutions sombres en fait déjà partie, c'est sûr.
Et que j'ai trouvé des entitées angéliques et démoniaques fabuleuses ;)
Faudrait que je m'enferme plusieurs semaines, et que je me plonge dans tout ça.
Faudrait que je bosse ma gratte, j'ai pas mal de mélodies dans la tête en ce moment.
Faudrait ...
Putain de temps qui file...


vendredi 10 octobre 2008

Femmes Fontaine, Je Vous Aime !

Pourquoi un tel titre ? Qui suis-je pour aborder ce sujet délicat ? 
Un homme qui ose s'attaquer à écrire sur les femmes fontaines, c'est un peu audacieux, comme un aveugle qui s'aventurerait à commenter le détail de l'oeuvre de Rodin à un parterre de connaisseurs. Crainte du "Trop superficiel" ... Ou peut-être au contraire, une capacité à décrire différemment, bâtie sur une autre angle de vision que le jeu des apparences ? 
D'un point de vue strictement médical, on ne sait pas à quoi cela peut servir pour le corps. Il n'y a aucune utilité à ce phénomène, ni à sa violence, ni au liquide secrété. Il est semblable à de l'eau, incolore et inodore ou légèrement sucré. 
Et si, justement, cela se révélait être une expérience qui va au-delà de simples constatations, si cela prenait une dimension poétique, une métaphore née dans une dimension d'exploration des sens de chacun ? 
Je vais commencer donc par tordre le cou à ces rumeurs qui en nient l'existence. Oui, les femmes fontaines ne sont ni un mythe ni une légende. Si j'en ai croisé ? Plus que je ne l'imagine. Plus que vous ne l'imaginez aussi, que vous soyez homme ou femme. Je ne sais pas si je vais vous apprendre quelquechose, mais chaque femme a le potentiel d'être une femme fontaine. Chaque femme... 
Et par potentiel je n'entends pas un sens théorique. Je veut dire de manière concrète, toutes les femmes sont des femmes fontaines mais qui, par le jeu de la nature, de l'anatomie, de leur vie, de leur éducation aussi, n'ont pas (encore) découvert cette touchante particularité. 

Si j'ai déjà couché avec des femmes fontaines ? C'est comment ? Ca, ce n'est pas à moi de répondre à cette question, je ne peux pas me mettre à votre place et présager de vos fantasmes. Mais oui, pour ma part, cela a été fortuit, et j'ai découvert cela avec un ravissement teinté d'une certaine appréhension, puis de plus en plus de plaisir. Il n'y a aucune histoire de fantasme là-dedans. Ce n'est que plaisir et bonheur. 

Mais alors pourquoi un tel sujet ? Pourquoi aborder ceci sur un blog public ? 
Parce que... ma foi, est-il besoin de se justifier de nos motivations ou de nos restrictions d'écriture ? Non, mais je vais le faire quand même. 
C'est pour une amie, qui se reconnaîtra peut-être si elle passe ici un jour, et qui m'a confié ce lourd secret qu'elle porte difficilement. 
Je voudrais rassurer ces femmes qui se sentent gênées d'être fontaines. Ne le soyez pas. Au contraire, cultivez cela, lâchez-vous, explosez, vous avez une chance fabuleuse... 
Quelques draps mouillés, détrempés du fruit de votre plaisir, ne sont rien d'autre que du tissu mouillé. Alors que la force de ce que vous pouvez ressentir, ça, c'est important. 

Vous, les hommes, n'avez vous jamais rêvé de voir, ressentir, goûter plus pleinement à ce moment totalement mystérieux à chacun de vous, cet instant précédent l'explosion de l'orgasme qui incendie, ravage, tétanise le corps d'une femme ? 
C'est à cette seconde précise que son corps va s'arquer dans une extrême tension, libérant alors dans une myriade de gouttelettes, pareilles à des diamants, la jouissance de celle qui vous fait ce cadeau. Oui, car c'est un cadeau. Ce jaillissement bouillonnant et impétueux est pareil à un message qui hurlerait : "Regarde, mon homme. Je suis un monument, cette fontaine qui ne jaillit que pour toi.". 
C'est comme une fleur qui s'ouvre à chaque orgasme, révélant un coeur magnifique. Un peu à l'image des orchidées. 
Ce moment est exceptionnel, intense. Je le souhaite à toute personne. Je l'ai vécu. J'espère le revivre. 

Oui, je le clame. Femmes fontaine, je vous aime... 

lundi 6 octobre 2008

Retour de vacances ...

...difficile !
Revenu dimanche il y a une semaine aux alentours de 22h, un mot de la gardienne dans le courrier nous indiquant qu'elle avait coupé l'eau parce qu'il y avait eu une fuite pendant notre absence...
Plus les cartons encore dans les couloirs ou entassés.
Plus le boulot qui reprend.
Donc dégâts des eaux, appart en bordel, et lundi, on m'annonce, avec un grand sourire que ma mission se termine à la SMA.
Et les travaux de l'appart qui commencent la semaine prochaine...
L'impression de pas s'en sortir ...

mercredi 13 août 2008

Déménagement en cours

Le tout premier billet écrit dans le nouvel appart.
Je n'ai pas de connexion, mais on va dire qu'un voisin sympathique m'en prête une avec son wifi pas trop dur à cracker...
Difficile de donner ses premières impressions. Je ne me sens pas encore chez moi. Je pense pas que ça va venir tout de suite d'ailleurs.
Il faut que je reprenne toutes mes marques, je nage encore au milieu de carton dont je ne connais même pas le contenu. Les meubles se montent petit à petit. C'est logique que je me sente un peu étranger à ces lieux.
Au moins je rentre le coeur léger, sans toute cette lourdeur du dégoût et de la haine pour mon environnement dans cette banlieue pourrie de Bagneux.
En y repensant, j'y ai même osé inviter des gens ...
J'ai de la chance qu'ils soient restés mes amis.
Tous ? Mmmmmh... en y repensant... globalement oui, mais bon, il y a des exceptions, évidemment...
En tout cas ceux que je préfère :)

Sinon, ça y est, Gab est parti au pays des GNUs, enfin des gnous quoi, Tricephal nous a joué la revanche de l'explosage de bide que j'en ai encore pas retrouvé ma forme normale, et je me barre en vacances dans 2 semaines pour tout un mois dans la Corse de mon coeur...

Vu que je n'ai le net que par une petite connexion, pas question de jeu online.
Du coup, j'ai chopé Gothik III, et Penumbra 1 et 2...
En gros 3 jeux bien prenants, pour le cas où...

Vivement la relâche des vacances.

mardi 29 juillet 2008

Enfin

Ca fait quelques jours que ça me travaille.
Des fourmis dans les doigts, des abeilles dans la tête, et des flashes comme des libellules, des images de ce que je veux exactement, papillons qui passent dans une lumière crue.
Hier soir, au moment de me coucher, je sentais bien que je ne pourrais pas dormir.
Alors j'ai décidé le lâcher une partie de ces bestioles.

J'ai allumé mon ordi à 00h00, et ouvert le dossier "Ecrits" que je n'avais pas touché depuis début Mai.
Curieusement, j'ai relu ce que j'avais écrit comme si je le découvrais pour la première fois ou presque.
Puis une deuxième fois, où j'ai corrigé certaines phrases, remplacé des paragraphes ou juste modifié quelques mots.
Je n'ai plus compté après, mais ça fait un paquet de relectures, jusqu'à ce que ce soit bien lisse, que ça coule tout seul.

Je n'avais pas encore retouché le 3è et 4è chapitre. Je m'y suis attaqué vers 01h00. Eclairci certaines choses, renforcées d'autres, je bâtis les fondations de mon livre là.
C'est drôle, je partais pour en faire juste une nouvelle, une petite histoire rapide, d'une vingtaine de pages. Je suis déjà à 20 pages, et j'ai à peine fini les prémisses et la mise en place des éléments du livre. Quelques actions, et voilà. En gros, je suis devant la porte du coeur du livre. Reste à l'écrire. Mais ce n'est de loin pas le plus difficile. Le plus dur c'est de reprendre à chaque fois depuis le début, relire pour se remettre dedans, corriger la ligne de tir, faire d'un tas de détails et de mots un ensemble cohérent et prenant, bien propre.
Et j'adore ça. J'aime me coltiner aux mots, me confronter aux sensations et aux sentiments, à les faire ressortir, les modeler, les ciseler aussi maladroitement que je le fais, quand je vois des virtuoses du maniement des mots comme l'était par exemple Desproges, même s'il n'écrivait pas ce style de choses.
Je m'éclate à découvrir comment je peux provoquer des sensations et des sentiments, et les ressentir moi-même avant de pouvoir les faire ressentir à d'autres, ou l'espérer au moins.

C'est fou, quand j'écris, je vide mes tripes dans les phrases qui s'alignent. Je ressens les choses, je les vois, je déplace les personnages, les événements s'enchaînent, et se déchaînent.

Tout ça pour dire que j'ai recommencé à écrire hier soir. Et que j'ai avancé dans mon récit.


Et au fait, un gros merci à Gab pour ScribeFire, marche du feu de dieu sur Flock :)

mercredi 18 juin 2008

A toi Peter. Et à toi, Max.

Premier billet public depuis, ma foi, bien longtemps... non par manque d'envie d'écrire sur ce blog, mais manque de motivation de mettre sur papier des coups de gueule qui sont toujours les mêmes, et de vomir un sempiternel venin sur les mêmes choses qui nous entourent.
Les petites frappes qui méprisent les femmes, les regardent comme juste bonnes à écarter les cuisses, se la jouent "chuis quelqu'un zyva" avec leur casquette posé sur la chaussette blanche qui coiffe leur crâne aussi inutile qu'une encyclopédie pour un footballeur, les footballeurs eux-même, leurs supporters et l'ensemble de ce sport de blaireaux en transe (Bien content que la France ait paumé à l'Euro, ces trouduculs arrêteront de nous faire chier), les enculés de l'état (non, ça ne mérite pas de 'e' majuscule), du gnome qui s'envoie la pouff' de la Nation jusqu'au connards d'élus, députés et autres enfoirés, des profs qui se font gazer, tabasser par des élèves qui, ce n'est que mon opinion, mériteraient juste une légère électrisation de leur chaise avant d'être glissé dans un sac poubelle (ca s'appelle le tri sélectif), les viols, meurtres et autres méfaits commis sur le sol de mon pays qui ne l'est plus depuis longtemps, les flics qui doivent se défendre avec des flashballs contre du gros calibre, je parle de 9mm, 44, ou même du 7.62 que crachotte les AK47 qui sont en face...C'est sur, la portée est pas la même, ni l'impact. Mais ça... Si un flic blesse un seul de ces résidus de déjection péripathétique, il a droit à l'inspection de la police des polices, à un article dans tous les journaux sur les abus policiers de nos jours, et on lui retire encore son arme et sa plaque. Par contre, le flic qui tombera, criblé de balles de 5.56 sorties de manière étonnante de l'une parmi la foultitude des armes qu'en face ils possèdent, on étouffera l'affaire, et personne n'en parlera. Je pense notamment à un pote qu'on nomme Ectoplasm, et qui a la joie d'être dans les groupes d'intervention ... Fais gaffe à toi vieux. Et tire dans le tas avec leurs armes s'il le faut, personne ne peut déplorer la perte de déchets périmés.
Bref.

Un billet qui va paraître certainement un peu nostalgique, mélancolique, voire même triste peut-être. Mais qui ne l'est pas du tout. Au contraire...
Comme je l'ai évoqué précédemment, j'avais un ami, que je considérais comme mon frère. Il est mort dans un accident de bateau en 2001. Je ne l'oublierai jamais, il m'a montré où aller, et comment. Repose en paix, frangin.
Mais ce n'est pas pour parler de lui que je prends mon clavier aujourd'hui.
C'est une forme de remerciements. Ou d'encouragements.
Cette philosophie de vie qu'il avait, la manière de voir les choses, de prendre les événements, les joies comme les peines, d'accueillir ses amis, de parler à coeur ouvert, d'avoir du bon sens, des rêves plein la tête, la force de les réaliser, et la parole franche...
Hé bien j'ai un ami qui lui ressemble en tout ça. C'est amusant, parce que je n'avais jamais fait le rapprochement auparavant.
Pourtant, ça me saute aux yeux, et de plus en plus. Probablement pour ça aussi que je me sens proche de lui. C'est un ami qui vous aide à avancer. A réfléchir. A décider parfois.
Pour tout ça, merci Max. Ce n'est pas son nom, mais il se reconnaîtra s'il passe ici.
Je voulais lui faire cet hommage. En forme de remerciements. Ou d'encouragements.

mercredi 23 janvier 2008

Créativité ... et World of Warcraft


En ce moment, c'est un bouillonnement de créativité qui me reprend.
Autant en terme d'idées, que de rêves, que d'écriture, que de musique, et même du dessin !!
J'en arrive à m'étonner moi-même.
Hier matin j'arrive au boulot. Je fais un peu de ménage dans les exécutables d'installation de mon bureau. Vu que j'ai récupéré un nouveau PC, mon ancien étant mort, j'ai du réinstallé toutes mes applis habituelles (IrfanView, Fofox, aMSN, Putty, Notepad2, etc). Tout d'un coup, pris d'une envie subite, j'ai installé Gimp2. J'aime beaucoup Gimp, j'ai l'impression que tout devient facile avec ce logiciel.
Et hop ! 5 minutes plus tard, je clique sur Fichier > Nouveau et je réfléchis 2 secondes ...
Mais qu'est-ce-que je fais
? Pourquoi j'ai installé Gimp ??
Bah, le diable l'emporte, je vais me laisser porter par l'inspiration...
Et voilà... une heure plus tard, je mets les derniers coups de crayons à mon dessin (ceux qui ont l'habitude des tablettes graphiques - je pense notamment à Bart !- savent comment c'est chiant et imprécis de dessiner à la souris !)

Ces derniers temps, j'ai pris goût à jouer un peu à World of Warcraft sur un serveur privé, donc gratuit. C'est agréable de faire les choses lentement. Donc j'ai choisi de faire partie, au démarrage, de la Légion Ardente, la Horde. Une race, notamment attirait mon oeil, les Elfes de Sang. Superbes, racés, fins et fiers, ils ont à la fois la grandeur des humains et la puissance magique des autres races. Quel autre besoin pour glisser dans mes doigts le portrait d'un Elfe de Sang comme le mien ?

OMFG !! Ne serait-ce pas une de ces créatures contaminées par du P37R0L37H3R ? ... (private joke 4 my friend Tricephal ^^ !)

Et hop du coup, ça fait un joli avatar :


Si d'aventure, certains voudraient se mettre à faire un peu de WoW de temps en temps, sachez que j'ai... disons quelques facilités à générer de l'or spontanément...
Gniark Gniark

jeudi 10 janvier 2008

Souvenirs...

Ce soir en prenant le métro, j'ai cru apercevoir une tête que je connaissais bien. Celle de mon ami, que j'ai toujours considéré comme mon frère, Pierre. Mêmes traits anguleux, même coupe en pétard, même blouson en cuir. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas vu, un peu plus de 7 ans en fait.
De grosses bouffées de souvenirs sont ressorties de ma mémoire, tout d'un coup.
Qu'est-ce-qu'on a pu bourlinguer ensemble... Roanne, l'Ardèche, l'Italie, l'Allemagne, Paray, la Bretagne, Paris, les mariages, les nuits sur la route, les virées sur les lacs en planche à voile de jour comme de nuit, et par tous les temps, tout ça dans son Citröen C25 aménagé. On y avait collé de la moquette sur tout l'intérieur, une fenêtre avec volet et moustiquaire était percée sur le côté opposé à la porte coulissante... Des sièges de R25 de luxe remplaçaient les classiques sièges, et ils étaient si confortables qu'on pouvait sans problème s'endormir dedans. Du coup, quand on faisait de longs trajets, on pouvait se relayer facilement. L'un conduisait, l'autre dormait.
Et puis à chaque étape importante qu'on réussissait ou qu'on dépassait dans nos vies, on s'offrait réciproquement un cigare. C'était LE cigare. Qu'on fumait d'ailleurs ensemble en devisant, ou en silence. Parce que c'était une particularité entre nous : nous n'avions pas besoin de parler pour savoir ce que l'autre pensait. C'était mieux que de la télépathie. Une sorte d'osmose de pensée.
Avant même d'ouvrir la bouche, on s'était compris.

C'était un bonheur de passer des soirées devant sa cheminée après une rude journée au vent glaçant des Monts de la Madeleine, ou à boire quelques bières sorties du réfrigérateur dans la grande salle fraîche qui jouxtait la maison alors que dehors une chaleur écrasante brûlait la végétation. De commencer à préparer des chansons, ou la prochaine fête qu'on allait organiser.
C'était vraiment grandiose, l'impression de liberté totale.
A chaque fois qu'on avait un problème, son bon sens dictait la bonne solution, et c'était parfaitement évident. Le bon sens. Même si ça fait longtemps que je ne l'ai plus vu, c'est son bon sens qui me guide et m'aide souvent à prendre du recul sur certaines situations. Son bon sens et sa capacité à voir les choses et les gens, à les comprendre du premier coup d'oeil.
Encore tout récemment, quelqu'un de mon entourage m'a fait part de son ressenti sur plusieurs personnes. Et à chaque fois j'ai pu lui répéter "Oui, ça fait 3 ans que je le dis, ça..." ou "J'avais dit quoi la première fois que je l'ai vu ?". Ca aussi, c'est Pierre qui me l'a enseigné.
En fait il m'a enseigné à respirer, à vivre. "Vivre chaque instant comme si c'était le dernier."
Ne jamais regretter ce qu'on a vécu, et faire en sorte de ne jamais avoir à regretter quelquechose qu'on aurait raté et qu'on aurait voulu faire.
Et puis il m'avait sauvé la vie... 3 fois, quand même. Dont une fois lors d'une aventure spéléologique l'année de ses 25 ans (j'en avais 23), où, après avoir dormi à 600m sous terre, nous devions remonter par une cheminée de près de 30m. Pierre était en haut et s'occupait de décrocher les gens et de les raccrocher à une autre corde pour qu'ils puissent sortir. Je suis en bas, je m'accroche bien, je visse la sécurité du mousqueton principal bien fort et c'est parti, je commence à tirer sur les descendeurs. 30 mètres, c'est long quand on doit les faire à la force des bras. J'arrive en haut, et Pierre me regarde avec ce "truc" qui fait qu'on se comprend immédiatement. Dans ma tête, c'est plus que des centaines de signaux d'alarme. C'est "Ne bouge même plus un cil". Sa main s'avance doucement et se saisit de ma corde de sécurité. Le mousqueton s'était complètement dévissé et les 2 cordes qui m'empêchaient de tomber dans le vide étaient à moins de 5mm de sortir violemment du mousqueton. Il m'a raccroché à la vie, au sens propre du terme, ce jour-là !!
Et l'Ardèche... Ces heures passées avec un groupe d'amis proches, à voir des paysages, à se baigner dans les gorges où l'eau est si froide que le soleil brûlant a du mal à vous réchauffer, à rire comme des tordus, à gratouiller la guitare qui nous accompagnait toujours dans les longs périples. Tous ces souvenirs qui restent gravés dans ma tête...
Sacré vieux frère... 7 longues années !
Bizarre que ce gars lui ressemble tellement !! Et juste à côté de moi ! J'en aurais presque souri ...


Mais ça n'était pas Pierre. Ca ne pouvait pas être Pierre.
Pierre est mort le 10 janvier 2001, il y a très exactement 7 ans.

lundi 7 janvier 2008

Encore un poème...

Allez, je me relance.
Cette fois dans un tout autre genre, bien plus fluide, à se laisser porter, bercer. Je n'en dis pas plus je laisse les mots commencer à s'écouler...

Je l'ai nommé :


Marine

Il regardait le vide,
Scrutait le néant.
Une pâle aurore, seule,
L'éclairait faiblement.
Aucune larme ne roulait plus
Sur ses joues creuses
Et ses yeux vides
Semblaient songeurs.
Marin d'un jour
Il l'avait été toujours.
Et lorsqu'expira son bateau
Il rendit avec lui son dernier soupir.
Sans quitter le bateau,
Sans abandonner le navire,
Sans bruit ni remord, héroïque,
Il se fondit aux flots bienfaisants,
Confiant son corps aux coraux,
Il fit pour la dernière fois le salut de l'Aspirant.

Chaque heure qui passe l'éloigne du jour,
Squelette blanchi par la rosée,
Nuit et jour laiteux dans un même lit couchés,
Vie du bateau, du marin, une commune mort
Fusion parfaite, union de forts.
Et dans ce coeur de vie morte,
Quelque chose de peu commun,
Un squelette et un bateau,
Ressentant tous deux enfin,
La même émotion... d'éternité, inutile et parfaite.

--- Février 90