mardi 29 juillet 2008

Enfin

Ca fait quelques jours que ça me travaille.
Des fourmis dans les doigts, des abeilles dans la tête, et des flashes comme des libellules, des images de ce que je veux exactement, papillons qui passent dans une lumière crue.
Hier soir, au moment de me coucher, je sentais bien que je ne pourrais pas dormir.
Alors j'ai décidé le lâcher une partie de ces bestioles.

J'ai allumé mon ordi à 00h00, et ouvert le dossier "Ecrits" que je n'avais pas touché depuis début Mai.
Curieusement, j'ai relu ce que j'avais écrit comme si je le découvrais pour la première fois ou presque.
Puis une deuxième fois, où j'ai corrigé certaines phrases, remplacé des paragraphes ou juste modifié quelques mots.
Je n'ai plus compté après, mais ça fait un paquet de relectures, jusqu'à ce que ce soit bien lisse, que ça coule tout seul.

Je n'avais pas encore retouché le 3è et 4è chapitre. Je m'y suis attaqué vers 01h00. Eclairci certaines choses, renforcées d'autres, je bâtis les fondations de mon livre là.
C'est drôle, je partais pour en faire juste une nouvelle, une petite histoire rapide, d'une vingtaine de pages. Je suis déjà à 20 pages, et j'ai à peine fini les prémisses et la mise en place des éléments du livre. Quelques actions, et voilà. En gros, je suis devant la porte du coeur du livre. Reste à l'écrire. Mais ce n'est de loin pas le plus difficile. Le plus dur c'est de reprendre à chaque fois depuis le début, relire pour se remettre dedans, corriger la ligne de tir, faire d'un tas de détails et de mots un ensemble cohérent et prenant, bien propre.
Et j'adore ça. J'aime me coltiner aux mots, me confronter aux sensations et aux sentiments, à les faire ressortir, les modeler, les ciseler aussi maladroitement que je le fais, quand je vois des virtuoses du maniement des mots comme l'était par exemple Desproges, même s'il n'écrivait pas ce style de choses.
Je m'éclate à découvrir comment je peux provoquer des sensations et des sentiments, et les ressentir moi-même avant de pouvoir les faire ressentir à d'autres, ou l'espérer au moins.

C'est fou, quand j'écris, je vide mes tripes dans les phrases qui s'alignent. Je ressens les choses, je les vois, je déplace les personnages, les événements s'enchaînent, et se déchaînent.

Tout ça pour dire que j'ai recommencé à écrire hier soir. Et que j'ai avancé dans mon récit.


Et au fait, un gros merci à Gab pour ScribeFire, marche du feu de dieu sur Flock :)