jeudi 24 février 2011

"Fiction" 2

"Sortie de boulot. Ouf ! Quelle journée.
Toujours la même routine.
Je dois supporter ce boulot chiant.
Heureusement que je m'entends bien avec ma collègue et que j'ai quelques copines avec qui je peux souffler
.

Je suis perdue dans mes pensées. Je descend les quelques marches qui me conduisent à la rue. Je jette un œil à mon portable, pas d'appel, et je vais être à l'heure pour mon train. Je passe machinalement mon pouce sur l'écran.
Je l'aime bien ce portable... C'est...
Ma pensée se perd instantanément.
Mes jambes avancent toutes seules, la musique qui tente de me vider la tête scande ses battements dans mes oreilles.
Je longe le parc qui mène à la bouche de métro, croisant des gens à l'air renfermé. Le temps pluvieux me mine aussi. J'aime le soleil, la chaleur. Pas la pluie et le froid.

Mon regard, à moitié perdu, précède mes pas de quelques mètres, pour éviter les flaques et les saletés qui jonchent le trottoir.

Une odeur emplit soudain mes narines. Pas que mes narines. Ma tête. Mon ventre. Mon cœur. Mon esprit tout entier.
Mon sang se met à battre dans mes oreilles et contre mes tempes. Je sens l'adrénaline qui m'inonde.
Hmmm... Ce parfum...
Un espoir incontrôlé, mêlé d'appréhension folle.
La gorge serrée, je cherche des yeux une silhouette familière. Si j'étais toute seule, je crois que je crierais son nom. Une vague de sensations et d'images s'empare de tout mon être.
Des bras autour de moi, une épaule sous ma tête, une bulle de paix et de sérénité, des conversations chuchotées, des sourires, des frôlements, des effleurements, une tendresse infinie, un bien-être total, un univers entier afflue en moi.
Je sens mon corps s'enflammer. La chaleur monte sur mes joues qui se teintent de rose.
Et la brûlure au creux de mon ventre, quasi insupportable.
Ma respiration s'alourdit encore.
Mon coeur bat à 10000 à l'heure. Serré dans un étau, mais vivant comme jamais, éclatant.
C'est fou ça...
Ces sensations extraordinaires qui me font pulser, me font sentir plus vivante encore...
J'avais presque oublié comme c'était bon.

Je ne vois pas la silhouette que j'aurais tant aimé apercevoir. Je suis déçue, c'est vrai. J'aurai tant aimé...
Mais je ne peux pas m'empêcher de sourire.
Moi aussi, j'ai une espèce d'espoir tenace, secret, enfoui au plus profond de mon être mais bien réel, je le sais, je le sens...

Un de ces jours..."

lundi 21 février 2011

"Fiction"

L'appel retentit sur l'holophone.

Il répondit de son bureau et le temps qu'il se retourne, l'image en 3 dimensions de son interlocuteur s'était formée. En l'occurrence de son interlocutrice.
Le goût ferreux de l'adrénaline emplit sa bouche, son sang pulsa un peu plus vite dans les veines de son cou, mais il n'en montra rien.
Cela faisait un moment qu'il n'avait vu ce visage.
"Salut" fit-elle
Il prit le temps de répondre, campant ses yeux dans ceux de l'hologramme. Elle tint son regard, puis le détourna quelques instants.

"Salut."

Elle esquissa un sourire mais il resta impassible. Elle commença :
"Je voulais savoir si...
- Ca fait un bail" l'interrompit-il froidement en se détournant pour aller mettre de l'eau à chauffer dans une tasse. "Pas de nouvelles, pas de signe de vie, même pas un mot, rien...
- Je suis désolée.
- Non tu ne l'es pas. Tu ne l'es pas du tout. Parce que toi tu avais des nouvelles de moi. J'ai faux ?
- ...
- Non, je n'ai pas faux, on est bien d'accord." acheva-t-il d'un ton dur.

Le bip de la machine l'avertit que sa tasse était prête.
Il prit une bille de thé sombre dans le sachet et la laissa tomber dans l'eau encore frissonnante. Tout en regardant la bille se désagréger, il huma les effluves qui commençaient à monter en imaginant les morceaux microscopiques de plantes fraîches qui se répandaient dans le liquide brûlant. Un parfum de mûres et de framboises lui emplit les narines, faisant naître un sourire au coin de sa bouche.
Il se retourna à nouveau vers l'hologramme qui le regardait d'un air penaud.
Elle aimait son sourire.

Son ton était plus doux quand il reprit la parole.

"Mais bon, tu es là certainement pour une bonne raison. Comment tu vas ?
- Bien, la patate, comme toujours, tu me connais...
- Oui, comme toujours, malgré la routine et le boulot... Et sinon ?
- J'ai besoin de toi...
- Voilà une parole qui fait plaisir à entendre après tout ce temps !" répondit-il en riant
Elle prit sa moue boudeuse qu'il lui connaissait bien et murmura un "Méééheuuuuu..." à peine audible.
Il la retrouvait bien là.
"En quoi je peux t'être utile ?
- Pas par holo. On peut se voir ?" Quelquechose dans sa voix était empressé, presque suppliant. Il ne put s'empêcher de le noter, mais le chassa d'un hochement de tête.
- Bien sûr.
- Tu te souviens du café où on s'est retrouvés la première fois ?"
Il s'en souvenait comme si cela datait de la veille. C'était un matin un peu frais. Le soleil resplendissait à travers les vitres du café qui faisait l'angle de la rue. Il venait d'ouvrir. Les boiseries étaient cirées. Ils étaient seuls à une table ronde, au milieu de la salle. Il pouvait revoir presque chaque instant de ces moments.
"Evidemment. Tu veux qu'on s'y retrouve quand ?
- Demain. Heu... Je veux dire, je t'appelle demain pour te dire. Ou je t'envoie un message." Son ton enjoué lui faisait plaisir.
"Ok, tu me diras."

Leurs regards se croisèrent et s'accrochèrent.

"Demain, hein... Te rate pas." Lui dit-il en appuyant ses mots de ses yeux.

Espèce de nouvelle.

Je posterai en fin d'après-midi je pense le premier jet de ce que j'ai commencé à écrire en dilettante.

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.

lundi 14 février 2011

2nd billet du jour !

Oui, un deuxième billet, qui n'est en fait qu'une chose que je voulais mettre par écrit, ici...

"Si tu ne crois plus en tes rêves, alors dessèche-toi et tombe en poussière".

Pensez-y aussi.

14 février ?

Ah, oui, Saint-Valentin.
Evidemment, jour idéal pour que j'écrive ici, que je place un mot plein d'esprit ou dégoulinant du fiel et du venin qui pourrait m'animer envers cette fête.
Ma foi, c'est assez vrai, je pourrais. Je le devrais même.
Mais en fait, non, qui sait si un jour, reniant cette partie de moi-même, je n'y participerai pas...

Ceci dit, aujourd'hui, en ce matin quelque peu ensoleillé d'un soleil timide, je suis serein.

Je regardais ces derniers jours les préparatifs chez les commerçants... Quelle fête romantique... Toute remplie des sons froufroutés des papiers de soie entourant les fleurs, des claquements assourdis des écrins à bijoux et des sons scintillants des pièces de monnaie qui changent de main. Surtout.
Bon, je veux quand même rappeler deux ou trois petites choses.
Et oui, ce sera la partie culture de ce jour !

La Saint-Valentin a plusieurs racines dans le passé, mais la véritable mise en place de cette fête remonte au Moyen-Âge, et c'était une fête de l'amour charnel et sensuel.
Les femmes allaient se cacher (tiens, me fait penser à quelqu'un ça...), et les hommes devaient les trouver.
Et moi j'adore toujours jouer à cache-cache.
Mais revenons à nos moutons, ou nos angelots. Parce que oui, rien à voir avec le romantisme sirupeux des Cupidons aux fesses rebondies qui agressent mes yeux de leurs sourires hypocrites.
Et pour des raisons religieuses, cette fête fut transformé en quelquechose de bien plus platonique, ou en tout cas de moins "physique".

Voilà, globablement vous savez le pourquoi du comment.

Donc c'est exact, je ne contribuerai pas au remplissage testiculaire d'or (et d'euros) des commerçants et profiteurs de cette pseudo-fête.

Et plutôt que de célébrer une fête, je préfère célébrer un anniversaire.

mercredi 9 février 2011

Dexter-ized

Oui, aujourd'hui je me suis Dexter-isé

Jeans - chemise blanche.
Non pas que la chemise blanche fasse plus classe. Quoique, c'est vrai que c'est pas mal (même si ce n'est qu'une Levi's).

Non, c'est juste que les taches de sang se voient mieux.

Et aujourd'hui, ça va saigner justement.
Le co... gars qui a intégré la boîte il y a 1 mois se prend pour Dieu.
Il est temps que je lui montre qu'il se trompe.

Je suis remonté d'une force... faudrait pas me croiser sur un tatami...

Et la vieille lubrique d'en face m'a encore maté pendant que je traversais l'appart à poil ce matin... Elle aussi, y'a un moment où elle va tomber dans l'escalier !!!!