vendredi 12 mars 2010

Macho Macho Machistador !

Une fois n'est pas coutume, ou peut-être un certain retour d'hormones bien mâles et macho, aujourd'hui, ce billet n'est pas destiné aux yeux d'un féminisme militant ! Je l'ai dit, c'est le retour du bad boy, et le tigre n'est pas loin non plus !!

Ce matin, descendant dans le métro, je suis perdu entre les rythmes de percussions et les guitares saturées d'Ozzy Osbourne sur Sympathy for the Devil, l'histoire d'un gentleman maudit (tiens, marrant, vu sous cet angle, hein !). J'aime beaucoup cette version, bien plus mordante et efficace que celle des Rolling Stones ou des Guns'n'Roses. Elle accélère mon cœur et mon pas sur le macadam des trottoirs crades de Paris.
Arrivé aux portiques, je suis le flot continu de ce peuple grégaire se rendant à son boulot ou à ses préoccupations toutes aussi inutiles. Et puis mon oeil est attiré.
C'est vrai que je n'ai pas pour habitude de regarder en premier les fesses et les jambes d'une femme. Mais là, elle est de dos, et je n'ai pas beaucoup d'autre choix.
Les cheveux ondulés sombres au reflets ambrés et roux qui descendent jusqu'un peu au-dessous de la nuque, une veste courte en simili cuir écru, une jupe serrée mais stricte à mi-cuisse, un collant satiné sombre sans être opaque, et des bottes courtes style mousquetaires.
Ses jambes fines et musclées, sa taille harmonieuse me filent une claque.
Je me reprends.

Elle s'arrête sur le quai pile à l'endroit où je me mets aussi. Arf. Va falloir pas être un gros lourd, et contrôler mon regard.
Je pense que je dois avoir une tête bizarre, elle me sourit brièvement. Sait-elle, sent-elle ce qui vient de se passer en moi ? Les femmes ont une telle sensibilité parfois que cela ne m'étonne même plus.
Nous montons dans la rame, et bien évidemment nous retrouvons face à face, chacun assis sur son strapontin. Elle croise les jambes (heureusement !).
S'engage alors un curieux échange silencieux de regards croisés, entendus, soutenus, mais aussi fuyants et pourtant qui continuent à s'accrocher. Une sorte de course-poursuite virevoltante.
Je maîtrise avec soin mes yeux pour ne pas qu'ils se perdent le long de ses jambes. Bien malgré moi, la sensation du collant et de ses jambes sous ma main s'impose à mon esprit, je n'ai aucune peine à imaginer et ressentir le velouté de sa texture sous la sensibilité de mes doigts.
Bon. On respire. Plus que 3 stations !!
Ca dure longtemps, 3 stations de métro quand on a une bête sauvage qui s'agite en soi !! La douceur pareille à de la soie, l'envie de toucher et de glisser le long de ces interminables jambes...
Pour le repos de mon esprit, je décide de couper le "contact". Je me lève et me mets face à la vitre. De toute façon, République, prochaine station, je déporte mon attention de l'autre côté, pour éviter de croiser à nouveau nos regards dans le reflet des vitres.
Nous arrivons à quai, ma main se lève pour attraper la poignée d'ouverture des portes, et se saisit... de sa main.
Bravo Marc, bien joué !! Au lieu de laisser ton esprit vagabonder tu ferais mieux de regarder où tu poses tes mains !!!!
Je me tourne vers elle, bien décidé à m'excuser.
Elle me regarde en souriant largement, et dans ses jolis yeux noisettes et verts, je lirais presque une étincelle amusée.
"Ce n'est rien".
Les portes se sont ouvertes. Nous descendons, elle part à gauche, moi tout droit. Après 2 ou 3 pas, elle se retourne pour me jeter un dernier regard pétillant, un grand sourire répondant au mien qui n'avait pas disparu depuis la porte.
Ses jolies fesses et ses longues jambes se perdent dans la foule.
C'était très joli. Merci mademoiselle ou madame l'inconnue. Vous avez égayé ma matinée de vos formes délicieuses !

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