vendredi 30 octobre 2009

Explosion Volcanique et Fleuves de Lave.

J'avais commencé à le pressentir ces derniers jours.
Encore une réalité qui n'est pas le produit de mon imagination.

Grosse claque ce midi. Mais dans le genre mahousse. Une baffe que vous mettrait un tractopelle monté sur un TGV lancé à pleine vitesse...
Après avoir passé environ 6 mois à éviter et ne plus rien entendre de certaines musiques, je passe avec mon collègue à Subway, histoire d'aller manger un morceau vite fait, on est juste over-débordés...
Si le suicide est au fond du gouffre, et sachant que ça fait quelques semaines qu'on marche au bord de la falaise, on peut considérer que cette semaine nous a permis de faire un bond en avant...
Bref, nous choisissons donc nos sandwichs. Le pain, la garniture et...

Et là, tout à coup... Un coup de poignard dans le coeur. De ceux qui vous donnent l'impression qu'une lame de glace vous pénètre le ventre, et remonte jusque dans la gorge, mettant à nu toutes les chairs les plus profondes de votre être, de votre esprit, de votre âme... Un coup qui vous donne le vertige, obscurcit votre cerveau, embrume votre vision et vous glace les veines, à tel point que chaque battement de mon coeur était comme pomper des icebergs et des congères.
J'en ai été paralysé. Emmené dans un tourbillon de sensations, de couleurs, d'odeurs, de touchers, de résonnances... Mon être n'a même pas cherché à résister et s'est laissé emporté avec joie et bonheur même.

Grégoire... A la radio... "Ta main"... Ce texte... que j'ai écrit en mon coeur bien avant de l'entendre... Ce texte que mon esprit a gravé et donné à Grégoire pour que sa voix douce et granuleuse en égrène les vers, les laissant couler comme des diamants coulent entre les doigts, en caressant le creux des paumes de nos mains...

Évidemment, je n'ai pas pu m'en empêcher, il fallait que je sache. Cela fait trop longtemps. J'avais besoin d'en avoir le cœur net.
Je suis rentré, j'ai lancé deezer, et recherché Grégoire.

Et voilà. Toi+Moi. Dès les 3 premières notes, les regards, les sourires, les rires, les effluves, les rougeurs, les douceurs me reviennent. Aussi présentes et intenses. Les yaourts à la mûre, les nectars d'abricots, les étoiles de mer, les odeurs de chocolat chaud, les océans, les taches, les textures...
Tout es si présent et si intense... Après tant de temps...
Intact.
Il n'y avait qu'un voile jeté dessus, qu'une étincelle a consumé d'un souffle.
Ou plutôt comme un fleuve de lave, impétueux, et bouillonnant.
Quelquesoit la croûte qui se fait au-dessus, quelquesoit les siècles qui passent à recouvrir et enfouir ce qui bat au fond des volcans, cette brûlante vie, il y a un moment où il perce à nouveau tout ce qui avait tenté de le retenir, et à cet instant-là, jaillit, emportant sur son passage tout obstacle, toute barrière.
On ne retient pas un loup contre sa volonté.
On n'empêche pas une éruption volcanique.
On n'enferme pas mon esprit. Il est bien plus libre qu'un (ou qu'une) mustang, et plus rugissant qu'un fauve.

Je voulais une preuve il y a quelques mois. Je l'ai.
Solide, solidifiée, grandie, impérieuse et indéniable.
J'ai la réponse à toutes mes questions.


Et puis j'ai écouté "Merci". Cette chanson-là qui m'a donné tant de mal pour ne pas la plagier...


Dingue, ça. En plus EXPRESSEMENT aujourd'hui...
Hé oui, nous sommes le 30 Octobre.
Un jour de nostalgie et empli de sens.

Le prochain ou la prochaine qui me parle de coïncidences, je lui demanderai de mettre son doigt dans l'eau, et lui demanderai s'il considère que c'est une coïncidence qu'il soit mouillé...
Remplie de coïncidences de ce genre.
Coïncidences mon cul.
Coïncidences qui sont devenues plus que des évidences...

L'espoir, l'ardeur sont tout ce qu'il te faut
Mes bras, mon cœur, mes épaules et mon dos
Je veux te voir des étoiles dans les yeux,
Je veux nous voir insoumis et heureux...


La nature est impétueuse et ne s'arrête sur aucune barrière.
Le fauve s'est réveillé. Et il a faim de vivre et de mordre chaque instant.
J'ai faim.
TRES FAIM.


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