jeudi 10 mars 2011

Philosophie Instantanée, Acte II

Ce matin, en prenant ma douche, une de ces pensées qui me viennent habituellement à ce moment-là m'a traversé l'esprit.
En substance, c'était : "On ne profite pas assez de notre vie."
Facile à penser, en fait. Banalité. On le dit même souvent.
Mais c'est vrai à un point dont on n'a pas conscience, tant sinon ce serait douloureux.

En y réfléchissant, chaque année, chaque mois, semaine, jour, heure, minute, chaque seconde même qui passe ne peut être vécu une seconde fois. Et si je m'empêche ou que je me retiens de faire ce qui me rend, ce qui me rendrait heureux (ou heureuse pour mes lectrices), c'est quelque part s'anéantir soi-même. De manière consciente et volontaire.
C'est vivre contre sa nature, contre sa propre personne, contre son propre esprit. C'est essayer de renier ce qu'on est, ce qu'on ressent au plus profond de son cœur et de ses entrailles.

Hier midi, j'ai eu envie d'aller faire un tour dans une petite boutique proche de mon boulot, une boutique très sympa de vêtements féminins colorés, un peu décalés. Oui, de vêtements féminins, des robes, des hauts et des pantalons en gros. Mais j'aime bien l'ambiance de cette boutique en fait, les couleurs, les odeurs, les sensations, c'est une atmosphère assez particulière.
Et je me suis dit "A quoi bon de toute façon ?"
Ma réflexion de ce matin, pendant que l'eau chaude coulait sur mon dos, a pris un sens différent tout à coup.
A quoi bon... Justement, la réponse EST la question.
Ce midi donc, avant d'aller manger, je suis allé à cette boutique et j'ai léchouillé les 2 petites vitrines qui encadrent la porte pendant bien 10-15 minutes . Un sourire large sur mon visage... La vendeuse qui tient le magasin m'a sourit. Je lui ai fait un signe de la main et je suis parti manger à mon petit restau habituel.
Là, surprise ! L'une des 2 serveuses habituelles portait une robe qui vient de cette boutique.
Ouais. Une coïncidence hein.
Mon cul.
(Qu'on dit plutôt joli).

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