lundi 24 octobre 2011

Trahison

Cela fait plusieurs mois que je réfléchissais à l'idée de faire ce billet.
Pas convaincu de son utilité, je repoussais l'échéance de poser mes doigts sur le clavier pour poster ces lignes.
Voilà qui est chose faite, même si je sais qu'il est incomplet, et que je pourrais y ajouter facilement quelques paragraphes supplémentaires.
Si jamais cela me taraude trop, je complèterai celui-ci par d'autres billets, plus tard.
Je ne sais plus qui le disait -et j'avoue qu'en cet instant précis, 05h30 du matin, et levé depuis seulement un petit quart d'heure, j'y attache peu d'importance-, mais il y a une phrase très vraie concernant ce genre de choses : "Ce qui est à l'extérieur n'est plus à l'intérieur".
Effectivement, laisser sortir cela me fera probablement du bien. Ceci dit, je ne suis pas là pour m'auto-psychanalyser. On dit que les natifs du signe Vierge sont des réflexifs, qu'ils réfléchissent beaucoup, sur tout. Je suis Vierge ascendant Vierge. Autant vous dire que c'est pas facile tous les jours ! ;)
Revenons donc plus précisément au sujet de ce billet.

Il s'intitule "Trahison". Mot lourd de sens. Pourquoi un tel titre ? Parce que cette histoire que je vais vous conter est la mienne.
Par déférence, je changerai des noms, ou des citations. Oui, quand bien même c'est mon vécu, les gens qui en font partie n'ont pas besoin d'être nommés précisément. Ils se reconnaîtront.
De même, lorsque je parle d'une personne, donc au féminin, il peut s'agir d'un homme ou d'une femme. Oui, je préfère laisser le flou sur le genre également, finalement, pour l'histoire cela ne change strictement rien.
Mais allons maintenant au coeur du récit, qui, vous le verrez, est relativement court.

Il y a quelques années, je connaissais quelqu'un de bien dans mon entourage. Je discutais beaucoup avec cette personne... Appelons-la A, B ou C, comme vous voulez. Oui, tiens, C. C'est parfait. A et B, ça fait trop théorème de mathématiques.
Donc, avec C., nous parlions, nous sortions, nous étions très proches. On a tous déjà connu des gens avec qui on sent une véritable cohésion, une forte accointance.
Bref, on passait beaucoup de temps ensemble.

Un jour que nous étions tous deux au boulot, échangeant donc joyeusement des mails, nous nous sommes mis à parler de choses plus personnelles, de détails de nos vies, profonds et importants. Des détails peut-être trop détaillés justement, je veux dire, des détails intimes très forts, des numéros de téléphones, des mails, des noms notamment d'une autre personne, que nous appellerons X., par opposé alphabétique.
Evidemment, les phrases "Cela reste entre nous", "Je te le confie", "je te fais confiance", "C'est promis" etc... étaient de mise. J'avais besoin d'en parler, c'est vrai, quand on fait totalement confiance à quelqu'un, on lui ouvre son coeur et ses soucis. En tout cas, c'est mon cas. C'est ce que j'ai fait.

Plusieurs mois -années ?- plus tard, X commença à recevoir des messages, des mails, des SMS sur ces détails que nous avions justement échangés avec C.
Evidemment, ils étaient envoyés "anonymement", ou d'une boite mail bidon. Mais pour le coup, X. en a aussi souffert (peu importe le pourquoi dans ce récit).

J'ai mis beaucoup de temps à réaliser ce que mon esprit refusait de croire.
La trahison d'une confiance inconditionnelle.

Suite à cela, j'aurais pu comprendre, et pardonner si la personne en question, C., était venue me voir en me disant "Ecoute, je suis désolé(e), c'est moi qui ait fait ça. Je n'aurais pas du."
Mais C. a cru bon essayer de se cacher, pensant que, en jouant sur ma confiance, son mensonge passerait inaperçu.

Le temps d'être accusateur est passé.
Aujourd'hui, je veux nettoyer cela de mon esprit. Passer un grand coup de javel et me dire qu'on fait tous des erreurs. Tous.
Moi aussi j'en ai fait dans cette histoire.
Mais pas celle d'accorder ma confiance.
Quand j'étais commercial, j'avais une responsable un peu crue qui nous disait toujours "Il y a un moment où il faut savoir poser ses couilles sur la table".
C'est ce que je veux de C. Qu'il/elle pose ses couilles sur la table (oui, même si c'est "elle" ! Certaines femmes sont assez sévèrement burnées d'ailleurs), et m'envoie un mail ou un texto. Dans lequel il/elle me dise "Pardon d'avoir trahi ta confiance."
Juste ça.

Fais-le.

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