dimanche 8 février 2009

La fin d'une ère.


A écouter absolument. A fond. Laissez-vous pénétrer par ces battements de coeur qui s'emballe.
Même si vous n'aimez pas le rock, ou le métal. Laissez-la tourner en boucle, imprégnez-vous de cette voix suave ou déchirante et de ces guitares rageuses qui hurlent leur liberté.

C'est avec ça dans les oreilles que j'ai écrit ce billet. C'est ainsi, je l'espère, qu'il vous touchera autant qu'il m'a profondément bouleversé au moment de l'écrire.

I don't belong here, we gotta move on dear
Escape from this afterlife ...
’Cause this time I'm right to move on and on
Far away from here


Cette nuit a été particulière. Ne me demandez pas, je ne sais pas pourquoi. Mais elle l'a été. J'ai rêvé d'Ana notamment. Avec son joli visage, si sérieux, comme si chaque instant était un choix difficile à faire dont dépendait la vie ou la mort, elle me tendait la main, et m'a dit "Viens."
Et elle m'a emmené, et un peu plus loin, montré ses tatouages. Elle en avait de nombreux, colorés, sur le bas du dos.
Alors pourquoi Ana ? Ce n'était pas elle dans mon rêve. Ses cheveux étaient bien plus sombres, avec des mèches, plus longs, très ondulés-frisés, elle était plus bronzée, des yeux percants et profonds.
Peut-être parce que j'ai cru la voir il y a quelques jours, au loin. Le cerveau a tendance a faire certains amalgames dans les rêves.
Pas bien grave.
Voici une interprétation des rêves sur les tatouages : une manière d'inscrire ou de ré-inscrire, de re-dessiner sa vie selon ce que l'on aime comme formes, teintes, dimension. Une aspiration à son bonheur gravé dans sa propre peau, et qui ressort de son être, signe d'une affirmation de son soi et d'une soif intarissable, d'une recherche inépuisable pour être heureux.

Goûte chaque instant comme si c'était le dernier.

Oui, cette nuit a été particulière. Je me suis réveillé "différent".
Comme si on m'avait vraiment appelé.
Pensé si fort à moi, hurlé si fort vers moi que cela m'avait sorti d'une "léthargie".
Bonnes ou mauvaises pensées, cela m'a bouleversé.

Après une semaine passée plutôt chargée, où je n'ai pas pris le temps de m'arrêter et de réfléchir et me remettre en cause comme je le fais si souvent, certaines évidences qui m'étaient jusque là que partiellement floues ou totalement obscures se sont clarifiées.
Professionnellement, c'est évident, beaucoup de choses sont en train d'évoluer. J'espère avoir ce poste chez Orange, ce serait fabuleux. Je suis sur une période charnière à ce niveau-là.
Personnellement aussi, beaucoup de mouvements dans mon coeur, ma peau, mes entrailles, comme un tigre qui s'étire après un sommeil, et qui s'apprête à bondir hors de sa tanière en rugissant. C'est réellement ce que je ressens.

Je n'appartiens pas à ce monde-là

C'est le début d'une nouvelle période.
Elle a des effluves de nectar, océanique, cosmique.

Mon écriture est devenue plus fine, plus vivace, plus coulante, plus spontanée. Plus réfléchie aussi.
Ce blog est ce qu'il a voulu être. Il a parfaitement réussi ce pourquoi il avait été créé. Une suspension, éphémère, un court instant retenu et gagné sur le mouvement perpétuel de ce monde, produisant effectivement parfois des résultats inattendus.
Mais trop de monde que je ne connais pas le parcourent parfois.
Ou qui me connaissent peut-être et qui viennent ici avec une curiosité peut-être malsaine, et qui ne restent pour moi qu'une adresse IP, un groupement de chiffres informatiques.
Ou des personnes qui n'ont rien à faire ici, mais qui se délectent de cette intangible substance que je ressens au travers de ce que j'écris.
Certaines choses que je peux écrire pourraient nuire ainsi à des gens, au travers d'autres.
Et il y a certaines choses que je me suis récemment retenu d'écrire à cause de cela. Je refuse catégoriquement cet état de fait.

On ne juge pas de la direction d'un train en regardant les rails.

C'est un déchirement, parce que mon coeur bat dans ces lignes.
Mais ce blog a vécu. Il ne disparait pas. Il doit s'endormir doucement.

Merci à tous ceux qui m'ont porté et apporté des réflexions, merci à tous ceux qui m'ont écrit, tous les gens qui sont cités tout au long de ces parfois longues pages, qu'ils soient encore ici ou non. Mes amis, amies, amours, amant(e)s, gourmand(e)s, avides, fidèles, réguliers et régulières lecteurs et lectrices qui ont su apprécier ce que mon coeur déversait sous mes doigts, venu du plus profond de ce que je ressens, de ce torrent passionné qui parcourt mes veines et mes chairs.
Merci à tous ceux qui restent dans mon coeur à chaque instant. Merci à Celenn tout particulièrement.
Je vous embrasse, avec toute la tendresse et la force que vous méritez et que je vous offre sans aucune retenue.

Je ne peux certes également pas fermer ce blog sans épitaphe. Alors qu'elle soit celle-ci, puisque c'est une partie de mes devises.

Give me your hand but realize I just wanna say goodbye
Please understand I have to leave and carry on my own life

I don't belong here, we gotta move on dear
Escape from this afterlife ...
’Cause this time I'm right to move on and on
Far away from here


Il est temps de clore ce chapître de mon existence.

C'est la fin d'une ère.