mercredi 5 février 2014

Poésie de la nuit...

Je ne savais pas trop comment l'appeler... J'aurais pu l'appeler "Imagination d'une jeune femme", ou "Songerie d'une nuit d'hiver"... Peu importe en fait, j'avais juste envie de l'écrire.
C'est vu, évidemment, par les yeux d'une femme...


La nuit n'est pas encore arrivée à sa moitié
Il fait bon chez moi, le bois du parquet est agréablement chaud
Sous la plante de mes pieds.
J'aime marcher pieds nus.
Mais la journée fut longue
Et je ne vais plus tarder à m'allonger.
Mes cheveux ramassés en une queue de cheval courte,
Glissée dans une nuisette qui me caresse la peau,
Je finis de me préparer.
Un passage dans la cuisine pour y poser une chose,
La cour devant mes yeux est éclairée.
Derrière le voilage, des ombres familières.
Que je vois.
Que je regarde.
Que je ne reconnais pas. Et un doux ronronnement.
Bah ! Salle de bain, le rituel quotidien du soir.
Quelques instants d'ablutions avant l'oubli de la nuit
En repassant par la cuisine, toujours les mêmes ombres.
Une seconde d'hésitation.
Je balaye mes pensées.
Instantanément.
Je file entre les imposants montants de l'entrée de ma chambre.
Et je tire les panneaux coulissants de tissu fin derrière moi.
Fragile séparation.
Voile infime qui me sépare de l'extérieur.
De la nuit.
Les ombres ici sont chassées par une lumière blanche mais tamisée,
D'une étagère fixée au mur et sur laquelle trônent mes bijoux.
Et je vais me glisser sous l'épaisse couette
Plus que quelques minutes encore.
Je veux gratter un peu de temps.
Lire.
Relire.
Mais je sais.
Au fond de moi, je sais.
Je l'ai bien vu, entendu, là-bas, j'en suis certaine.
J'éteins ma lumière, vérifie mon réveil.
Et je me roule dans la couette, comme un nem.
Un soupir, mes yeux ouverts, qui s'habituent à l'obscurité petit à petit.
Mes pensées qui partent comme à chaque nuit dans tous les sens.
Je ferme les yeux --Vite Morphée, viens m'arracher et m'emmener
Dans le doux oubli de tes bras je veux m'enfoncer.
Cette nuit encore je vais rêver...

Aucun commentaire: